BRAZZAVILLE, 29 AVRIL (ACI) – Le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, M. Jean Luc Mouthou, a appelé le 25 avril dernier à Brazzaville, les cadres et agents sous tutelle à utiliser les moyens plus pointus, susceptibles de dissuader définitivement les candidats aux différents examens d’Etat et concours de la fraude.
«Que toute la communauté de l’éducation comprenne que tous ceux qui se feront prendre dans le cas des fraudes aux examens d’Etat, en particulier cette année, se verront sévèrement sanctionnés conformément aux textes en vigueur», a-t-il averti, lors de la cérémonie de lancement officiel des opérations de lutte contre la fraude dans les établissements scolaires publics et privés ainsi que dans les centres d’encadrement, au titre de la campagne 2022 des inscriptions aux examens d’Etat et concours.
Ainsi, il a appelé les contrôleurs des opérations antifraudes à faire preuve de beaucoup de professionnalisme, d’objectivité et d’opérationnalité.
De l’avis de M Mouthou, la pratique de la fraude en milieu scolaire est un frein au développement et biaise les résultats de façon générale aux examens Etat et concours. Elle attribue des titres aux candidats qui n’ont pas mérité et peut ainsi gêner très dangereusement les perspectives de développement de nombreux pans du secteur économique du Congo.
«C’est du fruit de son travail scolaire acharné que le candidat à un examen d’Etat méritera et obtiendra son admission. Il n’aura donc besoin d’aucune facilité extérieure ni d’aucune corruption des surveillants des salles ou des chefs de centre, ni d’aucune pratique de fraude pour se distinguer et réussir son année scolaire», a-t-il insisté.
Nulle part et pas seulement dans le système éducatif congolais, la fraude ne doit et ne peut s’ériger en modèle de réussite. Il faut la combattre par tous les moyens, afin de valoriser à tout jamais la reconnaissance de tous par le biais de l’effort, a-t-il poursuivi.
Selon lui, depuis 2015, consécutivement aux événements de fraude relevés au cours de cette année, une cellule de contrôle et de lutte contre la fraude scolaire a été instituée, avec pour objectif, entre autres, de prévenir les risques de fraude de non-conformité et les risques de fraude numérique aux examens d’Etat et concours.
«C’est simultanément que ces opérations se maintiendront, se poursuivront, se multiplieront et s’adapteront à toutes les manœuvres frauduleuses, et elles continueront de décourager les candidats à la paresse et autres amis de la fraude. De même, elle continuera de les traquer, de déceler et de démanteler leurs réseaux, jusqu’à porter un coup fatal à ce qui est appelé l’industrie de la fraude en milieu scolaire», a fait savoir le ministre en charge de l’Enseignement préscolaire.
Pour sa part, le ministre chargé du contrôle d’Etat et de la lutte contre les antivaleurs dans l’administration publique, M. Jean Rosaire Ibara, a déclaré que la fraude et la corruption font partie des antivaleurs et sont considérées comme une gangrène qui retarde le développement des nations, d’où elles doivent être considérablement combattues avec fermeté à chaque instant et à tous les niveaux de la société.
«En luttant contre la fraude et la corruption en milieu scolaire, nous participerons très certainement au développement durable de notre pays, car les élèves et étudiants dont nous avons la responsabilité d’éduquer et de former aujourd’hui, constitue un investissement majeur qui deviendrait bientôt la plus grande richesse de notre pays», a-t-il conclu. (ACI/Blanchard Boté)
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