Brazzaville, 10 Août (ACI) – L’Observatoire congolais de lutte contre l’apatridie ( Ocla) a invité, le 9 août dernier à Brazzaville, les pouvoirs publics à fournir des efforts pour l’inclusion totale des jeunes autochtones dans les programmes nationaux, afin de faciliter leur accès à l’éducation, à l’emploi et à bien d’autres avantages culturels, sociaux et économiques.
Cette invite a été faite à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des Peuples autochtones (Jipa), prévue le 9 août de chaque année. L’Ocla a fait savoir que le nombre des jeunes autochtones inclus dans les programmes nationaux est médiocre en comparaison aux statistiques actuelles.
«Le nombre des jeunes autochtones non déclarés à l’état civil est important surtout dans les départements de la Likouala, la Sangha, les Plateaux et la Lékoumou. Le bilan présenté par le gouvernement, en termes d’actes de naissance délivrés aux autochtones sur une période de 5 ans, entre 2019 et 2023, qui donne un total de 6.916 actes de naissance, est faible », indique cette Ong dans un communiqué parvenu à l’ACI.
Selon cet observatoire, le gouvernement a fourni des efforts pour améliorer la situation des autochtones avec la prise d’une série d’initiatives salutaires. A cet effet, le Congo a fait de l’enregistrement des naissances un axe stratégique et prioritaire avec pour objectif «zéro enfant autochtone sans acte de naissance ».
Dans la pratique, fait remarquer cet observatoire, la situation reste loin d’être stable et les efforts doivent encore être doublés afin d’atteindre la norme acceptable, en rendant systématique l’enregistrement des naissances et en facilitant la délivrance d’autres documents.
A ce sujet, leur mode de vie de ces populations peut rendre difficile la tâche à un certain niveau mais, le programme d’enregistrement mobile des naissances, accompagné d’une bonne stratégie de communication, peut aider à la résolution du problème.
« Les jeunes autochtones sont exposés aux risques d’apatridie, ils continuent à se sentir marginalisés et parfois sont confrontés aux programmes qui ne reflètent pas leur mode de vie. Il est question de maintenir la sensibilisation des jeunes autochtones sur leurs droits et devoirs afin de leur permettre de contribuer de manière responsable à leur inclusion totale dans les programmes nationaux», souligne le communiqué.
Par ailleurs, l’Ocla suggère que le recrutement à la fonction publique devrait réserver un quota raisonnable à cette population faiblement représentée.
Au niveau local, ce peuple ne devrait plus être vu comme des simples bénéficiaires des projets, mais plutôt comme des partenaires à part entière, en vue d’un développement communautaire durable et inclusif.
Cette journée qui a été célébrée dans les départements de la Lékoumou et de la Likouala, a porté un accent particulier sur la Jeunesse. (ACI/Edouard Mangongo)