BRAZZAVILLE, 22 JUIN (ACI) – Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (Hcr) et le Comité national d’assistance aux réfugiés (Cnar) ont conjointement formé, le 22 juin à Brazzaville, les agents de la police judiciaire sur la protection internationale en République du Congo.
Articulée sur quatre communications dont les droits et les obligations des réfugiés, cette formation a été organisée suite aux nombreuses plaintes des réfugiés et demandeurs d’asile, dénonçant le mauvais comportement de ces agents qui, lors des contrôles, méconnaissent et déchirent souvent leurs documents délivrés par le Cnar et le Hcr pour leur protection au Congo.
Au cours de cette formation, la conseillère juridique au Cnar, Mme Deloria Ongoundou, en présentant sa structure et son cadre institutionnel, a expliqué le bien-fondé de ces documents, à savoir la carte de réfugiés, l’autorisation provisoire de séjour et le titre de voyage conventionnel.
Faisant la différence entre le réfugié et le demandeur d’asile, elle a précisé la procédure de demandeur d’asile au Congo, bien que ce pays ne dispose pas encore de sa propre loi sur la question. Actuellement, il y a plus de 33.000 demandeurs d’asile au Congo.
Pour elle, les demandeurs d’asile ne relèvent pas de la responsabilité du Hcr, mais de l’État, car il n’est qu’un partenaire technique, faisant allusion à ceux qui ne les respectent pas.
De son côté, l’associée à la protection au Hcr, Mme Gisèle Parfaite Nsiété, parlant de la protection internationale et du mandat de l’agence onusienne en charge des réfugiés, a rappelé que le Congo a signé les conventions de Genève (1951) et de l’Oua (1969) qui définissent et établissent les critères des réfugiés.
Le Hcr aide à identifier les réfugiés et veille à ce que l’État respecte ses engagements. Cependant, il s’occupe du rapatriement, de l’intégration locale et de la réinstallation desdits réfugiés.
Vu l’ampleur de la question, les deux parties ont préconisé de faire des descentes dans les commissariats et les postes avancés pour atteindre tout le monde, a-t-on appris.
Après les échanges, les participants se sont dit satisfaits de cette formation, en souhaitant que cela se fasse de façon régulière, à l’exemple de l’adjudant-chef de police en service à la direction centrale de la police judiciaire interpole de Brazzaville, Ennoch Elvir Okere.
«Cette formation nous a permis de connaître les notions que nous ignorions. Le Hcr nous a édifiés, nous sortant ainsi des difficultés que nous avions à interpréter certains documents», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’y aura plus de confusion sur le terrain.
Par ailleurs, la formation des agents de la police judiciaire a été également une occasion de renouveler les points focaux. (ACI/ Loe Mercia)
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