BRAZZAVILLE, 07 OCT (ACI) – Le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, M. Léon Juste Ibombo, a souligné, le 6 octobre à Brazzaville, la nécessité de promouvoir les services bancaires mobiles, en vue d’élargir l’accès aux services financiers pour des millions d’individus ou des groupes d’individus même les plus défavorisés.
Il a souligné cette nécessité lors du lancement du projet d’élaboration de la stratégie nationale de promotion des services financiers digitaux. Il s’agit d’accompagner l’essor fulgurant de l’économie numérique qui a impacté tous les secteurs de l’activité humaine avec de nouveaux modes d’organisation, a-t-il dit.
Selon lui, toutes ces mutations sont en générale source de croissance et d’exclusivité pour les entreprises et les Etats, non seulement par les gains de productivité qu’ils induisent, mais aussi par l’amélioration de la qualité globale des produits et des services.
Précisant que cette promotion est le moyen efficace pour l’atteinte des objectifs d’inclusion financière, il a souhaité l’accroissement du taux de pénétration de la téléphonie mobile à plus de 104% et l’implication de nombreux établissements de micro finances, ainsi que celle des quelques opérateurs de réseau mobile, le nombre de personnes bancarisées et l’usage de ces services se trouvant à un niveau encore faible.
En outre, M. Ibombo a fait savoir que l’avènement des services financiers digitaux, autrement dit Fintech dans le jargon des spécialistes en la matière, révolutionne les modes de consommation en créant un environnement adapté et propice à booster l’activité numérique.
Par ailleurs, il a demandé au représentant du cabinet Ernst and Young de faire le nécessaire pour répondre aux attentes de généralisation de l’utilisation des services financiers digitaux d’ici 2025, en rapport avec la vision Congo digital, ce qui va contribuer à réduire drastiquement la pauvreté aggravée de nos jours par les effets induits de la crise sanitaire due à la pandémie de la Covid-19.
Il a dit que ce cabinet a été choisi pour assister le gouvernement dans l’élaboration d’une stratégie nationale cohérente de promotion des services financiers digitaux, dans le cadre du projet Central african backbone (Cab) cofinancé par la Banque africaine de développement (Bad).

A l’issue de cette étude d’évaluation qui a porté, entre autres, sur les freins au développement des Systèmes financiers digitaux, ses effets dans les secteurs socio-économiques, notamment l’agriculture, l’éducation, la protection sociale et la santé, le gouvernement s’est réjoui de disposer d’un état des lieux général de l’inclusion financière au Congo, d’un répertoire de l’ensemble des services financiers digitaux proposés aux usagers au Congo, d’un état de l’accès aux services financiers en fonction des différentes catégories socio-professionnelles, du genre, des localisations géographiques, du niveau de revenus ainsi que l’analyse de l’existant sur le cadre juridique et règlementaire, a-t-il dit.
M. Ibombo a indiqué que ces réflexions annoncées, qui portent sur cet ambitieux projet gouvernemental, appellent à une interaction générée par la rencontre des acteurs du secteur public avec tous les autres partenaires, notamment les banques, les opérateurs de téléphonie mobile, les micros finances, les incubateurs et les pépinières d’entreprises.
Ainsi, il a souhaité vivement que de cette interaction sortent des recommandations pertinentes, novatrices et susceptibles d’aider le gouvernement à relever les défis du développement durable. (ACI/Nadège Makoubama)