BRAZZAVILLE, 09 OCT (ACI) – L’école congolaise, en dépit de ses avancées constatées, demeure encore malade et mérite des thérapeutiques appropriées à partir d’un bon diagnostic, a déclaré, le 6 octobre dernier à Brazzaville, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, M. Anatole Collinet Makosso.
Il a fait cette déclaration lors de l’ouverture des travaux de la 22ème session du Conseil national de l’éducation préscolaire, de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, placée sous le thème «Les défis de l’école congolaise en période de crise sanitaire».
A cette occasion, M. Makosso a également reconnu que l’école congolaise fait face à de nombreux problèmes et défis qu’il importe de relever.
Selon lui, ces défis sont liés à la gestion des effectifs scolaires pléthoriques, surtout dans les grandes agglomérations. Il s’agit, entre autres, du défi de poursuivre la construction, la réhabilitation et ou l’équipement en infrastructures de l’ensemble du pays, afin de s’adapter à la forte croissance de la démographie du pays.
«La fermeture prolongée des écoles depuis mars 2020 aura certes grandement perturbé l’année scolaire, mais elle aura aussi permis de constater que les apprentissages, surtout numériques, peuvent continuer par une éducation à distance, sans que les élèves soient physiquement à l’école, même si cela comporte certains défis», a-t-il dit.
Dans son discours, M. Makosso a notifié que l’éducation en classe demeure nécessaire, mais doit être mise en perspective et adaptée à la situation actuelle. De plus, dans la préparation du retour des élèves à l’école, il convient de prendre en considération la possible difficulté de respecter la distanciation physique à l’intérieur des salles de classe, notamment à cause de la taille des groupes et des locaux, a-t-il poursuivi.
En outre, il a plaidé pour la continuité de l’apprentissage, en offrant des cours de rattrapage et en organisant des examens. A cet effet, a-t-il fait entendre, les enseignants et les cadres du système éducatif devront anticiper sur les défis supplémentaires résultant des conséquences directes et indirectes de la pandémie de la Covid-19 et de l’isolement social, sur le système éducatif ainsi que sur la population scolaire et la communauté tout entière.
Par ailleurs, M. Makosso a relevé l’importance de l’innovation et de la créativité accélérées par cette crise, servant de levier pour rendre les systèmes éducatifs justes, inclusifs et résilients. «Nous sommes invités à tirer les leçons à mi-parcours de l’expérience de la continuité pédagogique amorcée depuis la période de confinement que nous venons de vivre, puis à envisager des perspectives pour réussir la rentrée scolaire 2020-2021», a-t-il dit. (ACI/Blanchard Boté)