BRAZZAVILLE, 10 OCT (ACI) – L’Union des professionnels de la presse du Congo (Uppc) a fait sa sortie officielle le 9 octobre à Brazzaville, en vue de participer à l’assainissement de l’environnement médiatique congolais.
Selon le président de cette association, M. Jean Charles Maniongui, cet assainissement ne peut être possible qu’avec le renforcement des capacités des journalistes et le respect par ces derniers des règles d’éthique et de déontologie dans l’exercice de leur métier.
Entre autres buts, a dit le président de cette organisation, l’Uppc va œuvrer à la défense de la liberté de presse au Congo, à la consolidation de l’esprit de la corporation, à l’entraide, à la solidarité et à la défense des intérêts moraux ainsi que matériels des travailleurs du secteur de l’information et de la communication.
De l’avis de M. Maniongui, la sortie officielle de l’Uppc a eu lieu dans un contexte peu élogieux où la presse congolaise continue de ‘’patauger dans les eaux boueuses’’ en s’éloignant de plus en plus des règles professionnelles.
«A la place du journalisme et de la profession, nous faisons de la propagande, nous pratiquons de la sous-traitance commerciale et politique. Nous sommes devenus comme des courtisans et des marchands de sommeil, car les produits offerts à notre public ne sont pas du tout alléchants», a-t-il déploré.
Reconnaissant l’existence au Congo de journalistes talentueux, il a exhorté ces derniers à dépasser la peur et à travailler librement en toute responsabilité.
A l’occasion de cette sortie officielle de l’Uppc, le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (Cslc), M. Philippe Mvouo, a dit que le travail que l’Uppc doit faire est d’assurer l’autorégulation et de faire connaître aux journalistes leur rôle.
A ce propos, il a rappelé que deux journaux de la place ont fait l’objet de sanctions et ils ont été renvoyés à la formation à l’Uppc. Ainsi, il a souligné que l’Uppc doit respecter son champ d’action, faisant remarquer que cette association n’est pas un syndicat.
Par ailleurs, M. Mvouo a fait savoir que le gouvernement se bat pour soutenir les médias congolais. A son avis, ce soutien est prévu dans les textes de lois et que l’Exécutif est en train de se donner les moyens pour rendre effectif cet appui. A cet égard, a-t-il poursuivi, le Cslc n’est pas resté en marge.
En effet, le ministère en charge des médias et le Cslc ont trouvé un terrain d’entente devant le président du sénat et ont pris l’engagement de faire aboutir ce projet de soutien, qui est une recommandation pour aider les médias congolais.
Créée le 2 septembre 2019, l’Uppc est le premier fruit de la mise en œuvre des recommandations des assises de la presse du Congo, tenues du 25 au 28 octobre 2018 à Brazzaville. Elle regroupe 17 associations professionnelles des médias qui ont signé l’acte fondateur de l’union en s’inscrivant comme membres affiliés. (ACI/Kesnov Medurin Ngouolali)