BRAZZAVILLE, 27 FEV (ACI) – Environ 40 participants de divers départements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), des ministères de l’Agriculture et du genre ainsi que des experts de la Fao prennent part, du 27 au 29 février à Brazzaville, à l’atelier régional de validation du plan d’action genre et agriculture de la Céeac, en vue d’examiner et de valider ledit plan.
Durant trois jours, les participants du Tchad, la République démocratique du Congo (Rdc), de la République de Centrafrique (Rca), du Congo, du Cameroun et du Gabon planchent, entre autres, sur l’élaboration d’une feuille de route multipartite pour sa mise œuvre au niveau régional et national, ainsi que sur la création d’une communauté de pratique dynamique.
Ouvrant les travaux, le directeur de cabinet de la ministre de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, M. Florent Balandomio, a indiqué que la tenue dudit atelier est une opportunité que les pays de la sous-région doivent saisir, en vue de mettre en œuvre des outils de planification et de budgétisation sensibles du genre.
«Il est de notre devoir à tous et à tous les niveaux d’appuyer de manière constante et efficace les femmes pour qu’elles reçoivent, entre autres, l’information, la technique et les méthodes de production utiles et nécessaires à une production de qualité», a-t-il dit.
Pour sa part, la représentante du secrétaire général de la Ceeac, Mme Isabelle Boukinda Nzaou, a dit que la Ceeac accorde une importance particulière aux résultats de ces travaux, car la prise en compte du genre dans les politiques et programmes agricoles est au centre des priorités des pays membres de cette communauté.
En Afrique centrale, a-t-elle poursuivi, les femmes représentent environ 70% de la main d’œuvre agricole et sont principalement engagées dans les productions vivrières dont elles fournissent la majeure partie de l’offre.

A son avis, les femmes ont un accès limité aux ressources, aux facteurs de production et à la faible accès à la formation, en raison des difficultés de conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale.
Représentant la représentante de la Fao au Congo, M. Achille Olloy, spécialiste en éducation à l’Unicef au Congo, a indiqué que les femmes ne bénéficient pas pleinement de la croissance économique agricole pour que celle-ci soit pleinement inclusive, car le fossé entre les femmes et les hommes est très coûteux aussi bien pour le secteur agricole que pour l’économie et la société en générale.
Organisé par la Ceeac et la Fao, avec l’appui du ministère en charge de la Santé, cet atelier est une activité du projet de coopération technique entre la Ceeac et la Fao. Ce projet porte sur «La réponse genre aux plans régionaux et nationaux d’investissement agricole dans la région de la Ceeac». (ACI/Grace Dinzebi)