BRAZZAVILLE, 26 JAN (ACI) – Une quarantaine de participants venus du Cameroun, du Congo et du Gabon participent du 25 au 26 janvier, par visioconférence, à l’atelier de clôture du projet sous régional intitulé «Des classes vertes pour une production innovante, ludique, éducative et nutritive», en vue de promouvoir des techniques innovantes de production agricole auprès de jeunes en milieu scolaire.
Organisé par la Fao, cet atelier vise également à faire la promotion des techniques novatrices dans les communautés, en mettant l’accent sur la valeur nutritive des aliments et leur impact sur l’état nutritionnel. En outre, il a permis aux participants d’échanger sur les expériences acquises au cours de la mise en œuvre de ce projet, de tirer les leçons, d’identifier les perspectives et de formuler des recommandations pour la durabilité des acquis.
Dans son mot de circonstance, le coordonnateur du bureau sous régional de la Fao pour l’Afrique centrale, M. Hélder Muteia, a exhorté les gouvernements des pays ciblés par ce projet pilote à s’approprier les résultats obtenus pour garantir la pérennisation des acquis de cette initiative.
Il a fait savoir que ce projet a pour objectif de soutenir les efforts nationaux afin de susciter des vocations dans les métiers de l’agriculture en introduisant chez les jeunes, les notions de base de productions agricoles à travers des méthodes agrobiologiques.
Pour lui, ce projet a permis aux jeunes de faire le lien entre la culture des fruits-légumes et régimes alimentaires sains, mais surtout à promouvoir la consommation des produits locaux cultivés de façon naturelle, afin de lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les pays ciblés.
«Plus de 300 personnes, dont les enseignants, des agents d’agriculture et professionnelle de la santé et nutrition, ainsi que les parents d’élève dans chaque pays, ont été formés sur l’agriculture et les systèmes alimentaires sensibles à la nutrition (…) pour pouvoir à leur tour former plus de 6.000 élèves et lycéens», a expliqué M. Muteia.
Pour sa part, le coordonnateur du projet au Congo, M. Simplice Iwanga, a déploré les difficultés que la coordination nationale a rencontré dans la mise en exécution des travaux, notamment le mauvais état des voies de communication surtout pendant la saison de pluie. A cela, s’ajoute les difficultés d’approvisionnement en eau pendant la saison sèche.
Parlant de la productivité du projet, il a indiqué que «Les classes vertes» ont produit une tonne et cinq kilos, dont 425 kilos ont été utilisés par les élèves, les enseignants et les parents pour leur repas. Concernant les fruits et légumes, 579 kilos ont été vendus par ces derniers, à un coût total de 391.000 Fcfa, pour l’achat des compléments pour le repas des élèves et des semences en vue de relancer cette initiative.
«Nous avons remarqué l’engouement des élèves sur le terrain parce que les enseignants ont utilisé les méthodes qui ont plu aux enfants, notamment les micros jardins, une culture des fruits et légumes dans des petites superficies», a-t-il déclaré.
Cet atelier a connu la participation, entre autres, des cadres des ministères en charge de l’Agriculture, de l’Éducation et des organismes du système des Nations unies.
Le projet «Des classes vertes pour une production innovante, ludique, éducative et nutritive», approuvé en mai 2018, a été lancé officiellement en novembre 2018 à Brazzaville. Il a été mis en œuvre dans 30 établissements des trois pays, à savoir le Cameroun, le Congo et le Gabon, rappelle-t-on. (ACI/Grace Dinzebi)