BRAZZAVILLE, 20 NOV (ACI) – Le Président de la République du Congo, M. Denis Sassou-N’guesso, a appelé, le 19 novembre à Brazzaville, les élus de l’Afrique centrale à montrer l’exemple, en devenant des acteurs pragmatiques, au rythme d’un parlementaire, un champ, de préférence chacun dans sa circonscription électorale.
«Il conviendra de quitter le domaine des incantations stériles pour engager résolument des politiques, des plans et des projets agricoles cohérents et intégrateurs, afin de rétablir l’Afrique centrale dans son rôle incontestable de grenier continentale», a-t-il indiqué à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du forum sous régional des parlementaires de la sous-région Afrique centrale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.
Organisé par le parlement congolais, en partenariat avec les systèmes des Nations Unies, notamment la Fao, le Pam et le Fida, ce forum se tient sur le thème «Une vision commune pour une alimentation et une nutrition améliorées à travers une agriculture». Il a pour objectif la création du réseau des alliances parlementaires de la sous-région Afrique centrale.
Au cours de ce forum, les parlementaires de l’Afrique centrale vont être informés à la problématique et aux enjeux de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. En effet, selon le rapport Sofi 2018 publié par la Fao, l’Unicef, le Pam, l’Oms et le Fida, plus de 821 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, dont 220.7 millions sont en Afrique subsaharienne et 42,7 millions vivent en Afrique centrale, soit 26% de la population de la région.
A ce propos, le Chef de l’Etat a exhorté les partenaires au développement, notamment la Fao, le Pam et le Fida à consolider davantage cette problématique transversale qui augure de ce que sera la sécurité alimentaire en Afrique centrale.
Pour lui, les Etats de la sous-région doivent s’enrichir des prescriptions internationales et se retrouver en bonne place au sein des dynamiques mondiales de réponse aux défis alimentaires et nutritionnels en présence. «De la sorte, la mise en place des alliances parlementaires nationales ne saurait constituer une fin en soi», a-t-il souligné.
Intervenant à cette occasion, la représentante de l’Unicef au Congo, Mme Micaela Marques de Souza, a sollicité pour les enfants de la sous-région une alimentation abordable et durable. «C’est un investissement nécessaire pour le développement de notre continent. Ce forum est une occasion pour échanger, surtout de convenir des actions fortes, afin de changer cette situation pour le bien des enfants de la sous-région de l’Afrique centrale», a-t-elle déclaré.
De son côté, la coordonnatrice du système des Nations unies, Mme Suze Percy Filippini, a appelé à davantage d’efforts. «Nos efforts et nos engagements doivent s’arrimer aux challenges pour atteindre les Objectifs de développement durable (Odd) à l’horizon 2030». Pour elle, la nécessité d’une action commune de tous les acteurs qui interviennent dans le processus de d’accélération pour l’atteinte de l’Odd 2 et plus que nécessaire pour inverser les tendances.
Selon elle, la volonté politique est indispensable pour formuler des politiques, des stratégies et adopter, au niveau régional, des cadres législatifs qui aideront à axer les efforts nationaux sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle et renforcer la gouvernance des systèmes alimentaires en Afrique centrale.
Pour sa part, la secrétaire générale adjointe de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), Mme Marie Chantal Mfoula, a notifié que l’initiative de l’alliance parlementaire contre la faim et la malnutrition est louable, car elle permettra de mettre en place la lutte contre la faim et la malnutrition au plus haut des agendas politiques des Etats, ce au regard du rôle essentiel que joue les parlementaires nationaux dans le respect des engagements mondiaux, à travers entre autres la promulgation des lois, l’orientation du débat politique et l’approbation des budgets.
Ces assises qui prendront fin le 21 novembre, regroupent les parlementaires venus du Congo, de la République démocratique du Congo (Rdc), de l’Angola, du Burundi, du Rwanda, du Gabon, du Cameroun, de la Guinée équatoriale, de la Centrafrique et du Tchad. (ACI)
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