BRAZZAVILLE, 20 JAN (ACI) – Les participants au séminaire sur la mise en place d’un cadre de bonne gouvernance dans les administrations fiscale et douanière, ont recommandé, le 17 janvier dernier à Brazzaville, l’amélioration de la qualité des services et la promotion d’une culture de performance.
Dans la déclaration dite de Brazzaville, ils ont également suggéré la promotion de la culture de la transparence et de la redevabilité en appliquant les bonnes pratiques, entre autres, créer au sein des administrations fiscales des structures d’accueil, d’information et d’assistance aux contribuables.
En outre, les participants ont pris la mesure du rôle essentiel que joue dans les administrations douanières, un personnel compétent, professionnel et intègre. Aussi, ont-ils affirmé la nécessité urgente de moderniser en profondeur la gestion des ressources humaines dans un processus de gestion prévisionnelle des effectifs, des métiers et des compétences.
De même, ils ont plaidé pour le respect de l’éthique, la reconnaissance du mérite, la transparence des processus de recrutement, l’affectation, la promotion et l’évaluation du rendement des agents, des managers et des cadres.
A cette occasion, les séminaristes ont notifié que l’amélioration de la gouvernance doit passer inévitablement par le renforcement du partenariat avec les opérateurs économiques et les autres services de l’Etat, dans le cadre d’une gestion coordonnée des frontières.
En effet, dans le domaine d’une gestion coordonnée des frontières, les principes de transparence, d’harmonisation et de prévisibilité des procédures douanières, comme énoncés dans l’Accord de facilitation des échanges de l’Organisation mondiale du commerce (Omc) et des Codes des douanes en vigueur en Afrique centrale, constituent un gage de succès de la démarche engagée.
Entre outre, ils ont reconnu le caractère essentiel de l’automatisation et de la dématérialisation des processus douaniers pour parvenir à la transparence, à la redevabilité et au respect de l’intégrité, qui sont aujourd’hui l’exigence essentielle d’une douane moderne.
S’agissant des administrations fiscales, les participants ont pris l’engagement de passer à une vitesse supérieure dans les processus de simplification et de digitalisation des procédures fiscales, en s’inspirant, entre autres, des expériences-pays qui ont avancé, et en créant de nouveaux produits pour profiter des opportunités qu’offrent les nouvelles technologies, afin d’offrir un service rapide et de qualité aux contribuables et rendre l’information plus accessible.
En outre, les participants se sont convenus de mettre en place des groupes de travail chargés de rédiger les grandes lignes du projet du ‘’Livre des procédures fiscales’’ communautaire présenté par l’expert.
Par ailleurs, ils se sont accordés sur la mise en œuvre des mécanismes de contrôle interne pour évaluer et vérifier l’intégrité et la bonne exécution des procédures, en vue, non seulement d’une amélioration des performances des administrations fiscales, mais aussi d’une optimisation des recettes fiscales hors pétrole, ainsi que d’une amélioration de la qualité du service rendu à l’usager. De même, ils ont convenu de la nécessité d’une réelle transformation en matière de redevabilité et de transparence.
Clôturant les travaux, le directeur de cabinet du ministre des Finances et budget, M. Henri Loundou, a insisté sur la corruption qui érode l’assiette fiscale et favorise une faible mobilisation des recettes intérieures, les fraudes qui posent avec acuité le problème d’une sous-informatisation des administrations et une non-maîtrise des usagers et des contribuables.
Selon lui, des efforts devront être faits en matière de coopération entre les administrations pour partager des informations et détecter à temps les mauvaises pratiques. (ACI/Berninie Dédé Massamba)
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