BRAZZAVILLE, 31 JUIL (ACI) – En 2019, l’activité économique des pays membres de la Cémac continuera de se relancer, bien qu’à un rythme légèrement plus modéré que celui signalé en début d’année, indique un communiqué de presse de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) parvenu à l’Agence congolaise d’information (Aci).
Au cours de la deuxième réunion ordinaire du Comité de politique monétaire (Cpm) de la Beac, tenue récemment à N’Djaména au Tchad, le Comité a passé en revue 1a situation économique et monétaire récente de la Cémac au niveau sous régional, qui révèle un taux de croissance de 3,0 %, au lieu de 3,2 % prévus initialement, contre 1,6 % en 2018.
Selon ce document, il est prévu également une remontée des tensions inflationnistes avec un taux d’inflation à 2,5%, contre 2, 1% en 2018 ; un excédent du solde budgétaire base engagements, qui remonterait à 0,4% du Pib en 2019, contre +0,1 % du Pib en 2018 ; une aggravation du solde du compte courant passant de 3,4 % du Pib en 2018 à 6,1 % en 2019, en lien principalement avec la hausse des importations du secteur pétrolier.
De même, une expansion de la masse monétaire de 8,2 %, pour un taux de couverture extérieure de la monnaie, qui se situerait autour de 68,6 % en 2019, contre 61,4 % en 2018 est aussi prévue.
Tenant compte de ces perspectives macroéconomiques, le Comité a décidé de maintenir, entre autres, le taux d’intérêt des appels d’offres à 3,50% ; le taux de facilité marginale de prêt à 6,00% ; le taux de facilité marginale de dépôt à 0,00% ; le taux de pénalité aux banques à 8,30, ainsi que les coefficients des réserves obligatoires à 7,00% et 4,50% sur les exigibilités à vue et à terme respectivement.
En outre, le Comité a pris également d’autres décisions, parmi lesquelles la définition des conditions d’éligibilité des signatures au refinancement de la Banque mondiale, et l’adoption du cadre de traitement des établissements de crédit en situation de dépendance du refinancement de la Beac.
A l’occasion de cette réunion, le Comité a fait savoir qu’au plan international, la croissance économique mondiale devrait ralentir en rapport avec, entre autres, la persistance des tensions commerciales entre les Etats-Unis d’Amérique (Usa) et la Chine ; la baisse de la confiance des entreprises et des consommateurs ; et la chute des échanges et de l’investissement, en particulier en Chine et en Europe, conclut le communiqué. (ACI/Grace Dinzebi)