BRAZZAVILLE, 1er DEC (ACI) – Les décideurs politiques, les compagnies du secteur de l’énergie et des hydrocarbures, les experts et les partenaires ont souligné, le 30 novembre à Brazzaville, la nécessité de travailler en synergie au sein de l’espace communautaire, en vue de susciter des investissements locaux et étrangers en faveur de l’énergie.
Ils ont souligné cette nécessité au cours de la 1ère édition de ‘‘Cemac Bussiness Energy Forum’’, initié par le Congo et la Guinée équatoriale, afin d’œuvrer pour l’intégration et le développement harmonieux de la sous-région. Cette édition a été placée sous le thème «Mise en œuvre de la Zlécaf, impératif de développement de l’industrie énergétique en zone Cemac et perspectives pour le développement des partenariats public-privé».
Ce forum est une opportunité pour l’Afrique centrale considérée comme la sous-région la moins intégrée et peu développée pour rattraper le gap causé par la vétusté des infrastructures existantes, le faible niveau d’investissements consentis par les Etats membres de la Cemac et les partenaires privés.
De son côté, le ministre des Mines et des hydrocarbures de la Guinée équatoriale, M. Gabriel Mbaga Obiang Lima, a exhorté les pays membres à travailler en communauté, tout en encourageant l’initiative du pipeline de la Cemac et celle de la Cemac verte.
«Nous avons besoin d’une où les compagnies pétrolières de la sous-région doivent travailler ensemble à l’intérieur du continent sans dépendre d’autres continents. Pour se faire, nous avons besoin d’une coopération sud-sud dans les initiatives de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlécaf)», a-t-il ajouté.
Pour le président de la Banque africaine de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac), M. Fortunato-Ofa Mbo Nchama, ce forum résume la volonté partagée pour l’Afrique centrale d’être elle-même le principal acteur de ses politiques de planification et de programmation.
«L’Afrique centrale a besoin d’une grande synergie entre les pays pour se déconfiner et mieux asseoir le développement en mutualisant les intelligences ainsi que les richesses et en construisant des pôles industriels communautaires. L’avenir de l’humanité est en Afrique, mais cela passe incontestablement par une Afrique centrale dynamique et prospère qui servira de boussole à tous», a-t-il conclu.

A cet effet, la Bdeac s’est donnée pour objectif de contribuer à la mise en œuvre du programme économique régional Cemac pour atteindre un niveau de 25.000Mw en 2025.
Ouvrant les travaux, le Premier ministre, M. Anatole Collinet Makosso, a fait savoir que ce forum est une opportunité pour les pays membres de la Cemac d’harmoniser leurs stratégies d’exploitation des ressources pétrolières et gazières, de parvenir à peser sur les marchés mondiaux et à répondre avec efficacité à la problématique de la pauvreté énergétique africaine.
A ce jour, le gaz naturel joue un rôle essentiel dans la transition vers une énergie propre en servant de passerelle vers une énergie renouvelable. A ce sujet, M. Makosso a révélé que le Congo a entrepris de réaliser de nouveaux projets de valorisation du gaz dans le domaine, notamment la production de gaz naturel liquéfié, de l’électricité et des engrais chimiques.
Le taux d’accès à l’électricité est de 20% en zone rurale, contre une moyenne de 40% en Afrique. La consommation moyenne par habitant est de 40 Kwh, contre une moyenne de 567 Kwh en Afrique. Ces statistiques montrent les efforts à fournir pour arrimer la zone Cemac à la modernité et améliorer les performances des économies et les conditions de vie de la population, a-t-on appris.
En Afrique centrale, 5 pays sur 6 sont producteurs des hydrocarbures. Cependant, en absence des politiques et des stratégies concertées, les décisions sur le stockage, la transformation et la commercialisation sont prises ailleurs. Ainsi reviennent plus chers les produits auxquels l’Afrique aurait pu donner de la valeur ajoutée, a-t-on appris. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)
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