BRAZZAVILLE, 19 JUIL (ACI) – Les participants à l’atelier de concertation sur la mise en œuvre des initiatives pilotes d’appui du projet Régional Giz d’Appui à la Comifac en faveur des communautés autochtones et locales de l’Afrique centrale, tenu du 15 au 16 juillet dernier à Brazzaville, ont estimé que les peuples autochtones sont libres de donner leur consentement ou non sur les projets qui ont une incidence sur les terres qu’ils possèdent.
L’opinion de ces participants s’est fondée sur le concept de Clip qui reconnaît à ces peuples le droit d’exprimer librement leur consentement sur les projets qui ont trait à leur existence et à leur environnement.
Cet atelier tri-national (Cameroun-Congo-RCA) de concertation sur la mise en œuvre des initiatives pilotes du Projet Régional Giz d’Appui à la Comifac en faveur des Pacl riveraines du complexe Tri national de la Sangha (Tns), organisé par la Commission des forêts de l’Afrique centrale (Comifac) avec l’appui technique de la coopération allemande à travers le Projet Giz Appui Régional à la Comifac, avait pour objectif de présenter les initiatives pilotes validées par la Comifac et le Repaleac, et d’échanger sur leurs modalités de mise en œuvre.
Le Clip, ont rappelé les participants, est aussi un outil de gestion permettant de créer un cadre de concertation entre l’administration et les populations. Pour le modèle à mettre en place, ont-ils indiqué, il faudrait procéder à une analyse situationnelle approfondie pour voir à quel niveau se situe chaque segment par rapport aux thématiques abordées.
Ils ont demandé d’élaborer une feuille de route adaptée à chaque situation, tout en ayant une vision de la mise en cohérence avec le niveau sous régional et de mettre simultanément en œuvre les Ip dans les trois segments.
Par ailleurs, les participants ont défini les critères sur le choix des acteurs de mise en œuvre au niveau local. Il s’agit des acteurs qui accompagnent les Pacl dans les initiatives similaires dans les zones concernées, notamment ceux qui sont acceptés et légitimes sur le terrain, ceux qui ont une expertise reconnue sur la thématique et ceux des institutions capables de porter des thématiques au niveau politique et présents au niveau des sites.
A l’issue des échanges, il a été précisé que selon les besoins de la mise en œuvre des Ip, la structure de gouvernance pourra solliciter des expertises complémentaires. De même, il a été précisé que les critères de qualité inscrits dans le cahier de charges, parmi lesquels figure le genre, seront pris en compte dans le cadre de cette structure de gouvernance. Ces termes de référence, a-t-on précisé, ont été validés par les participants.
A l’issue des travaux, une feuille de route sur la mise en œuvre des initiatives pilotes a été élaborée et validée après quelques amendements.
Dans son mot de clôture, le coordonnateur régional du Repaleac, M. Chouaibou Nchoutpouen, a estimé que les objectifs assignés à cet atelier ont été atteints. (ACI/Blanchard Boté)