BRAZZAVILLE, 04 SEP (ACI) – Un atelier de planification opérationnelle de l’initiative pilote sur le développement d’une base de données sur les ressources génétiques et connaissances traditionnelles associées se tient du 3 au 5 septembre à Brazzaville, en vue de mettre en place une banque desdites données.
Ouvrant cet atelier, l’attaché au développement durable, point focal fonds vert pour le climat au ministère du tourisme et de l’environnement, M. Vidalie Jean-Frédérique Andéa, représentant la ministre du tourisme et de l’environnement, en mission, a indiqué que le développement de cette base de données passe par plusieurs facteurs, parmi lesquels la compréhension de l’initiative pilote.
Ajouté à cela, la définition des rôles des membres de la structure de gouvernance au niveau national et le choix des acteurs qui vont participer à la mise en œuvre de cette initiative pilote, le développement d’une méthodologie de recensement et/ou d’inventaire des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles associées.
A son avis, cet atelier donnera une autre impulsion dans la mise en œuvre du protocole de Nagoya au niveau national. Le Congo, à l’instar des autres pays de l’espace Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), a signé et ratifié ce protocole de Nagoya, relatif à la convention sur la diversité biologique, a-t-il notifié.
La mise en œuvre de ce protocole, a-t-il poursuivi, a permis d’atteindre plusieurs avancées, notamment l’élaboration de la stratégie et du plan d’action national sur l’Apa, la formulation des avant-projets des textes réglementaires, l’élaboration des procédures d’accès et de partage, ainsi que la mise en place de la stratégie nationale de communication sur l’Apa en attente de validation.
Selon M. Andéa, il faudra aussi procéder constamment à la sensibilisation et à la formation des acteurs de toutes les composantes des parties prenantes, à savoir l’administration publique, la société civile, les tradi-praticiens, les chefs traditionnels, les hommes des sciences et les juristes.
Par ailleurs, M. Andéa a rappelé que la convention sur la diversité biologique a trois objectifs, à savoir la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ces éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
Cependant, a-t-il reconnu, les actions de mise en œuvre du protocole sur le terrain sont moins visibles, bien que certains groupes cibles, telles que les populations autochtones et les communautés locales, aient été sensibilisés dans les départements.
Toutefois, il a souligné que le projet ‘’Giz appui régional à la Comifac’’, en son volet 5, offre des opportunités en vue de l’amélioration de la mise en œuvre du protocole de Nagoya au niveau national, particulièrement auprès des communautés locales et des populations autochtones.
Le directeur général de l’économie forestière, coordonnateur national du Comifac-Congo, M. Joseph Moumbouilou, a déclaré que cet atelier est très important, étant donné que les pays membres de la Comifac regorgent d’une diversité biologique incommensurable dont les pays membres n’ont pas la maîtrise. (ACI/Blanchard Boté)