BRAZZAVILLE, 08 NOV (ACI) – Le président de l’Organisation syndicale des travailleurs de l’Afrique centrale (Ostac), M. Daniel Mongo, a souligné, le 6 octobre à Brazzaville, la nécessité de mettre en place un cadre de gestion de la migration, qui apporte des solutions pratiques, humaines et respectives des droits de travail.
Il a souligné cette nécessité à la cérémonie d’ouverture du 3ème congrès de l’Ostac, qui tient sur le thème «La migration des travailleurs en Afrique centrale : enjeux et perspectives», en présence du vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, M. Firmin Ayessa.

À cette occasion, M. Mongo a fait remarquer que la gestion de la migration est devenue pour les États africains un grand défi du nouveau millénaire, social, économique, mais également sécuritaire.
Selon lui, les politiques migratoires appropriées et une étroite collaboration entre les pays de la sous-région, entre le continent et les pays de destination, permettront de concrétiser le potentiel dans la mise en œuvre d’un nouveau pacte mondial sur la migration et rendrait ce phénomène plus cohérent.
Ouvrant les travaux, le vice-premier ministre a précisé que la migration de travail est un instrument de développement qu’il faut réguler et gérer efficacement ensemble.
De son côté, le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (Cstc), M. Elault Bello Bellard, a fait savoir qu’«au nombre de problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs en Afrique centrale, il y a la question de la migration consécutive aux différentes causes, dont la crise économique, socioéconomique et naturelle. Tous ensemble, nous devons trouver une juste symétrie sur la problématique de la migration en Afrique centrale».
Au cours de ce 3ème congrès qui durera deux jours, les participants vont plancher sur la cohérence des pratiques, la cohérence des politiques entre les politiques de migration et l’emploi. L’analyse du potentiel des pays de la sous-région va bénéficier des prestations en faveur d’une migration plus équitable et de l’identification des pistes concrètes pour la formalisation des partenariats en matière de migration des travailleurs.
Créée en 1985 à Libreville au Gabon, sur les cendres de l’Otac, l’Ostac œuvre, entre autres, à la défense, le maintien et la consolidation de la paix, à la lutte pour le plein emploi, l’éradication de la pauvreté, l’élimination de toutes les formes de discrimination et l’amélioration des conditions du lien de l’extension de la sécurité sociale pour tous, en vue de relever le niveau de vie des populations de la sous-région. Son action s’inscrit dans un syndicalisme qui porte l’intérêt général pour une mobilisation puissante permettant d’inverser les rapports de force en sa faveur, a-t-on appris. (ACI)
Berninie Dédé Massamba
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