BRAZZAVILLE, 11 AVRIL (ACI) – Les Consuls généraux africains ont déploré, le 10 avril à Guangzhou, dans la province du Guangdong, en Chine, les maltraitances diverses des africains par le bureau de la sécurité publique de cette province.
Cette information a été donnée au cours d’une réunion entre le groupe des Consuls généraux africains et le Bureau des Affaires étrangères provinciale pour éviter que ces abus ne deviennent incontrôlables et suscitent une réaction vive et impulsive des africains.
Selon la note d’information signée par le consul général du Congo à Guangzhou, M. Emmanuel Ebolo, ces maltraitances se manifestent, entre autres, par le refus de permettre aux Africains de loger dans leurs hôtels et leur soumission à une quarantaine de 14 jours malgré les résultats négatifs du test de Covid-19, en dépit qu’ils n’ont pas voyagé à l’étranger.
Au nombre de ces maltraitances, figurent également l’expulsion de certains africains de leurs appartements y compris même les diplomates, la saisie de leurs passeports par la police sans motif valable ainsi que la restriction de leurs mouvements à l’intérieur de la ville de Guangzhou et ses environs.
Trouvant de tels agissements discriminatoires à l’égard des ressortissants africains, les Consuls généraux africains ont recommandé l’interdiction des attaques et des maltraitances contre les ressortissants africains, ainsi que les visites inopinées dans leurs domiciles en dehors des heures de travail.
Relaxer les africains testés négatifs après une quarantaine obligatoire de 14 jours, arrêter l’expulsion forcée des africains de leurs appartements et stopper la discrimination à l’endroit des ressortissants africains dans le Guangdong, font aussi partie des propositions des consuls généraux africains.
A cette occasion, ils ont indiqué que si ces recommandations ne sont pas prises en compte, ils mettront en œuvre, entre autres, la notification des discriminations à l’égard des ressortissants africains en Chine auprès de la Communauté internationale, la Cour internationale d’arbitrage, la Cour pénale internationale et bien d’autres.
L’article 5 de la convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963, fonctions consulaires, notamment sur «la protection dans l’Etat de résidence des intérêts de l’Etat d’envoi et de ses ressortissants, personnes physiques et morales, dans les limites autorisées par le droit international» doit être respecté, ont-ils souligné. (ACI/Grace Dinzebi)
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