BRAZZAVILLE, 19 JUIN (ACI) – Le Congo fait figure d’exemple en Afrique dans la gestion de la riposte à la pandémie de la coronavirus, selon la plateforme des entreprises des médicaments ayant en commun la langue française (Leem), organisatrice d’une visioconférence qui a réuni, le 18 juin, 150 participants dont la ministre en charge de la santé, Mme Jacqueline Lydia Mikolo.
Au cours de cette visioconférence, il a été question de parler de la gestion innovante de la riposte à la Covid-19 en Afrique. Mme mikolo a été invitée à cette séance pour partager son expérience à d’autres pays, cela en présence de plusieurs personnalités, dont la directrice régionale de l’Oms-Afrique et le ministre malien de la santé.

Parlant de la crise sanitaire, Mme Mikolo a dit que l’Afrique s’en est sortie parce que ses dirigeants ont pris des décisions courageuses à temps. Pendant que les autres continents hésitaient encore dans la prise des décisions, l’Afrique avait mis ces pays en quarantaine préventive, a-t-elle ajouté.
«Au Congo, par exemple, nous avions pris des dispositions pour fermer nos frontières pour aller vers le confinement de nos populations, en dépit de la fragilité de nos économies. Nous avons pris un énorme risque et sommes allés vers la limitation des mouvements des populations dans les différentes régions. Nous avons utilisé tous les moyens innovants, notamment les nouvelles technologies et la médecine traditionnelle», a-t-elle expliqué.
«Dans nos pays, nous avons utilisé avec succès les médicaments ou les protocoles thérapeutiques décriés ailleurs. Cela a fait que l’Afrique ne puisse pas connaître la catastrophe qu’on prédisait», a-t-elle notifié.
Pour sa part, le président du Leem, M. Philippe Lamoureux, a reconnu que l’Afrique a été à l’avant-garde et a mieux fait que la plupart des continents. Selon lui, elle aurait même pu donner des leçons à certains. “L’Afrique a tiré son épingle du jeu et s’en sort mieux que les autres continents”, a-t-il ajouté.
Pour M. Lamoureux, trois éléments sont à retenir dans la gestion africaine de cette crise mondiale. Premièrement, il s’agit de l’expérience. Ce continent, a-t-il dit, a géré plusieurs situations endémiques. Le deuxième élément est la coopération entre pays africains, le troisième élément étant la capacité d’adaptation et d’innovation.
«C’est vrai, l’occident s’est souvent comportée en donneur de leçons, mais je crois que nous avons énormément de leçons à tirer de la maîtrise de la pandémie par les autorités africaines. Cela nous donne matière à réflexion», a-t-il conclu. (ACI/ Blanchard Boté)