BRAZZAVILLE, 11 DEC (ACI) – La Banque africaine de développement (Bad) et l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) ont signé, le 8 décembre dernier, un accord de partenariat pour soutenir les investissements dans les projets énergétiques à faible émission de carbone, afin de faire avancer la transition énergétique de l’Afrique, indique un communiqué de presse de la Bad parvenu à l’Aci.
Paraphé respectivement par le vice-président de la Bad en charge de l’électricité, de l’énergie, du climat et de la croissance verte, M. Kevin Kariuki, et le directeur général de l’Irena, M. Francesco La Camera, cet accord prévoit de renforcer le rôle des énergies renouvelables dans les contributions déterminées au niveau national des pays d’Afrique, conformément à l’Accord de Paris de 2015 et d’autres Objectifs de développement durable.
Selon ce communiqué, les deux parties vont co-organiser un éventail d’activités, dont le forum d’investissement dans les énergies renouvelables, dans le cadre de la contribution de l’Irena à la plateforme d’investissement pour le climat et d’une collaboration lors de l’évènement annuel phare de la Bad, le Forum de l’investissement en Afrique (Aif).
Cet accord devrait aussi jeter les bases d’une collaboration dans le cadre de l’Initiative ‘’Desert to Power’’ de la Bad, qui vise à mobiliser des fonds publics et privés pour installer une centrale solaire d’une capacité de dix gigawatts dans onze pays de la région du Sahel d’ici à 2025.
A cette occasion, M. Kariuki a fait savoir que ce partenariat va aider l’Afrique à soutenir sa transition énergétique et à avoir un accès universel à des énergies abordables, fiables, durables et modernes d’ici à 2030.
«Animée par son ambition de tirer parti du potentiel énorme de l’Afrique en matière d’énergies renouvelables, la Bad est aujourd’hui un chef de file en matière d’investissement dans les énergies renouvelables sur le continent», a-t-il ajouté.
Pour M La Camera, cet accord représente le type de coopération internationale coordonnée qui sous-tendra la réalisation du développement durable en Afrique et l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris. «Nous poursuivrons un programme axé sur l’action qui encourage les pays d’Afrique à réaliser leur plein potentiel dans le secteur des énergies renouvelables», a-t-il souligné.
Selon lui, l’Afrique dispose de ressources en énergie renouvelable les plus abondantes au monde. Ce continent, a-t-il poursuivi, a la possibilité de transformer la vie des millions de personnes grâce au déploiement accéléré d’un système de génération d’électricité à base d’énergies renouvelables.
Par ailleurs, le communiqué de presse indique qu’un rapport publié en 2020 par l’Irena sur les «Perspectives mondiales pour les énergies renouvelables» montre que l’Afrique subsaharienne pourrait générer jusqu’à 67 % de son électricité à partir des sources d’énergie renouvelable locale et propre d’ici à 2030. Cette transition énergétique va accroître le Produit intérieur brut (Pib), améliorer la protection sociale et créer jusqu’à deux millions d’emplois verts supplémentaires dans la région d’ici à 2050.
L’Irena est la principale agence intergouvernementale pour la transformation énergétique. Elle accompagne les pays dans leur transition vers un avenir propulsé par les énergies renouvelables et promeut la large adoption et l’utilisation durable de toutes les formes d’énergies renouvelables dans un objectif de développement durable, d’accès à l’énergie, de sécurité énergétique, de prospérité et de croissance économique à faible émission de carbone. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)