BRAZZAVILLE, 11 FEV (ACI) – Les femmes gestionnaires de fonds, novices et expérimentées, vont bénéficier d’un Fonds d’appui au leadership de la femme africaine (Awlf), en vue de soutenir leurs actions pour l’atteinte des Objectifs de développement durable 5 (égalité entre les sexes) et 8 (travail décent et croissance économique) des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (Ua), rapporte un document de African media agency (Ama) parvenu à l’Agence congolaise d’information (Aci).
Ce fonds, lancé le 10 février dernier à Addis-Abeba, en marge du sommet de l’Ua, a fait l’objet de la signature d’un partenariat signé entre la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (Cea) et Standard Bank Group. Ce partenariat sera révolutionnaire parce qu’il supprime les obstacles structurels à l’investissement inclusif en Afrique.
Plus de 20 millions de dollars ont été collectés pour ce fonds, dont l’objectif actuel est de réunir 100 millions de dollars. Le Président rwandais, M. Paul Kagamé, à montrer la voie en promettant de contribuer pour 500.000 dollars. Le Président du Sénégal, M. Macky Sall, s’est engagé à contribuer également pour 500.000 dollars. Le Président sud-africain, M. Cyril Ramaphosa, a aussi promis de contribuer pour ce fonds. Les participants du secteur privé ont envisagé de compléter la somme restante.
Le Premier ministre du Canada, M. Justin Trudeau, a promis 10 millions de dollars à l’Ua pour accroître la parité entre les sexes. Le Premier ministre norvégien, M. Erna Solberg, s’est engagé pour 8 millions de dollars aux initiatives de l’Ua. Une partie de ces ressources sera réservée à l’initiative des femmes.
«Nous renversons la situation et faisons des femmes les décideurs de l’argent investissable en Afrique. Nous voulons que les femmes soient du côté de l’offre, pas seulement du côté de la demande», a déclaré la secrétaire générale adjointe des Nations Unies et secrétaire exécutive de la Cea, le Dr Vera Songwe.
Selon elle, l’un des principaux objectifs du fonds est d’autonomiser les femmes dirigeantes financières qui stimuleront la croissance économique, la création d’emplois et la prospérité.
En Afrique, le fonds et les entreprises appartenant aux femmes éprouvent des difficultés, en grande partie en raison du manque de collecte de fonds réussie, d’une exposition insuffisante aux systèmes et procédures et au manque de résultats, entre autres. Ils luttent également contre les attentes sociales fondées sur le sexe, la résistance aux femmes dans l’attribution des postes de direction et le manque de réseau de soutien. Le fonds autonomisera les femmes africaines en leur donnant accès à des ressources financières et à une expertise en gestion des investissements.
Les femmes gestionnaires de fonds recevront un déploiement de capitaux et investiront par la suite dans des entreprises détenues majoritairement par des femmes. Bien que le fonds soit sectoriellement agnostique, les secteurs prioritaires seront l’éducation, la fabrication, les soins de santé, l’énergie propre et l’agriculture. De plus, une assistance technique aux gestionnaires de fonds et aux entrepreneurs sera offerte dans le cadre de l’initiative. Cela va du renforcement des capacités, du mentorat direct à l’exploitation de la technologie dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Dans ses remarques, le secrétaire général de l’Onu, M. Antonio Gutteres, a déclaré que «le pouvoir n’est généralement pas donné. Il doit être pris».
Parmi les dirigeants mondiaux qui ont assisté au lancement officiel de ce fonds d’investissement à impact innovant, ont figuré le secrétaire général de l’Onu, M. Antonio Gutteres ; le président de la Commission de l’Ua, M. Moussa Faki Mahamat ; la présidente d’Ethiopie, Mme Sahle-Work Zewde ; l’ancienne présidente libérienne, Mme Ellen Johnson Sirleaf, et quelques autres anciens chefs d’État africains. (ACI)
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