BRAZZAVILLE, 02 SEPT (ACI) – Le président du groupe de la Banque africaine de développement (Bad), M. Akinwumi A. Adesina, a fait part, le 1er septembre, de son projet d’œuvrer pour un Groupe de la Bad beaucoup plus fort et plus résilient, avec le leadership et la capacité d’avoir un impact positif plus important sur les populations africaines, en vue de bâtir une Afrique financièrement solide et viable.
Dans son discours d’investiture pour son deuxième mandat, tenu par visioconférence, il a fait savoir que l’avenir invite la Banque à être plus réactive et plus sélective, à s’appuyer sur ce qui fonctionne déjà et à renforcer ses capacités institutionnelles et humaines, afin de garantir sa viabilité financière à long terme pour stimuler davantage la croissance de l’Afrique, l’approfondir et l’accélérer dans les années à venir.
« Nous devons concrétiser notre rêve d’avoir une Afrique plus prospère, en meilleure santé, plus résiliente et plus développée. Pour l’avenir, œuvrons pour une Afrique plus développée et à une Banque africaine de développement beaucoup plus forte et plus résiliente. En cette époque qui est la nôtre, l’Afrique doit briller comme la lumière du soleil », a martelé M. Akinwumi A. Adesina.
Avec le soutien inconditionnel des chefs d’État et de gouvernements africains, des gouverneurs de la Banque, des ministres des Finances, du Conseil d’administration et du personnel, la Bad sera prête à partir de ce jour, une fois de plus, à retrousser les manches et à poursuivre son travail collectif pour obtenir des résultats encore plus importants dans le sillage des ‘‘High 5’’, afin de veiller à ce qu’elle obtienne sa propre note intrinsèque ‘’AAA’’ pour une viabilité à long terme.
« Cinq ans plus tard, j’ai encore la vision de capitaliser sur nos réalisations collectives au cours des cinq prochaines années. Nous nous concentrerons donc sur l’institution, la gestion des personnes, les résultats et la viabilité qui épousent les contours des ‘‘High 5’’ programmatiques pour transformer le paysage du développement en Afrique », a-t-il fait savoir.
Notant qu’après la Covid-19, la convalescence de l’Afrique sera longue et difficile, Le président de la Bad a invité les participants à aider l’Afrique à se reconstruire avec audace, mais aussi avec l’intelligence, en veillant attentivement à la qualité de la croissance, notamment dans les domaines de la santé, du climat et de l’environnement.
« À l’avenir, la Banque, en collaboration avec le Conseil d’administration, accordera une attention particulière au soutien de l’Afrique, avec des infrastructures de soins de santé de qualité et s’efforcera de tirer parti de son avantage comparatif en matière d’infrastructures. Les travaux de la Banque en matière d’infrastructures se concentreront sur les infrastructures économiques, physiques et sanitaires de qualité », a-t-il souligné.
D’après M. Akinwumi A. Adesina, outre ces axes, la Bad jouera un plus grand rôle dans le dialogue sur les politiques avec les pays. Elle va élargir les partenariats dans les domaines de la finance, du savoir, de l’investissement, et construira des partenariats inclusifs plus solides avec la société civile, les universités et les centres d’excellence du savoir. Elle va aussi renforcer l’impact du Forum pour l’investissement en Afrique afin d’en faire un moteur essentiel du partenariat d’investissement pour faire avancer le continent.
De même, elle va veiller à ce que le potentiel de la jeunesse africaine soit pleinement libéré en soutenant la création des banques d’investissement pour les jeunes entrepreneurs. A cet effet, elle va s’appuyer sur les grands succès obtenus dans le domaine de l’agriculture, en diffusant des technologies qui permettront d’aider des dizaines de millions d’agriculteurs et en contribuant à la construction des chaînes de valeur agricoles compétitives.
Par ailleurs, M. Akinwumi A. Adesina a souhaité continuer à soutenir fermement les femmes dans l’action positive pour le financement en leur faveur (Afawa), l’objectif étant de mobiliser 3 milliards de dollars à leur profit et pour les entreprises féminines. « Nous avons lancé un Fonds fiduciaire pour l’égalité des sexes, le premier jamais créé à la Banque, et avons fait des progrès en ce qui concerne les marqueurs de genre pour tous les projets de la Banque. Nous devons continuer. Lorsque les femmes gagnent, c’est l’Afrique qui gagne », a-t-il conclu. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)