BRAZZAVILLE, 28 AOÛT (ACI) – Le président sortant du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), M. Akinwumi Adesina, a été réélu pour un second mandat de cinq ans à la présidence dudit groupe, le 27 août, à 100% des votes des membres régionaux et non régionaux de cette institution lors des Assemblées annuelles tenues du 26 au 27 août par visioconférence, souligne un communiqué de cette organisation financière parvenu à l’Agence congolaise de l’information (Aci).
Économiste du développement de renommée mondiale, lauréat du Prix mondial de l’alimentation et du Prix SunHak pour la paix et ancien ministre de l’agriculture au Nigeria, M. Akinwumi Adesina s’est distingué en menant un programme visant à réformer la Bad et à accélérer le développement de l’Afrique.
Élu pour la première fois à la présidence de cette Banque le 28 mai 2015, il débutera son nouveau mandat le 1er septembre prochain.
« L’avenir nous invite à œuvrer pour une Afrique plus développée et pour un Groupe de la Banque africaine de développement beaucoup plus fort et plus résistant. Nous nous appuierons sur les solides bases du succès enregistré au cours des cinq dernières années, tout en renforçant davantage l’institution pour une plus grande efficacité et un plus grand impact », a-t-il déclaré.
Remerciant les membres régionaux et non régionaux pour la confiance collective placée en lui, et les actionnaires qui l’ont réélu pour leur soutien ferme, il a indiqué qu’il s’agit là d’un nouvel appel à un service désintéressé pour l’Afrique et la Bad, auquel il se consacrera avec passion.
La Bad est la première institution de financement du développement en Afrique. Elle compte 54 pays membres régionaux et 27 pays membres non régionaux.
De son côté, la présidente du Conseil des gouverneurs de cette Banque, ministre du Plan et du développement de la Côte d’Ivoire, Mme Niale Kaba, a fait savoir que les actionnaires vont fermement soutenir la Banque et apporter à M. Akinwumi Adesina tout le soutien nécessaire pour poursuivre et mettre en œuvre sa vision convaincante pour la Banque au cours des cinq prochaines années.
Réagissant à la réélection du président du Groupe de la Bad, la ministre congolaise du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a fait savoir que le Congo était favorable à son élection à la tête de cette institution financière. Ainsi, au nom du gouvernement congolais, elle a salué cette reconduction.
Le premier mandat de M. Akinwumi Adesina était axé sur cinq priorités de développement connues sous l’appellation de ‘’High 5’’, notamment éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations africaines.
Au cours de son premier mandat, la Banque a obtenu des résultats qui ont eu un impact sur la vie de 335 millions d’Africains, allant de l’accès à l’électricité en passant par les technologies agricoles améliorées au titre de la sécurité alimentaire, l’accès aux financements provenant d’investissements privés, les transports améliorés à l’accès à l’eau et à l’assainissement.
De même, la Banque a conservé sa note AAA attribuée par toutes les grandes agences mondiales de notation pendant cinq années consécutives. Le Conseil des gouverneurs du Groupe de la Bad a approuvé une augmentation de 125 % du capital général de cette Banque, le faisant passer de 93 milliards de dollars à 208 milliards de dollars, soit l’augmentation la plus importante jamais enregistrée dans l’histoire de cette institution financière.
Selon le communiqué, le Fonds africain de développement a reçu des annonces de contribution d’un montant de 7,6 milliards de dollars de la part des donateurs, soit une hausse de 32 % pour soutenir les pays à faible revenu et les États fragiles. La Bad a été classée 4ème institution la plus transparente au monde par ‘’Publiez ce que vous financez’’, ce qui renforce ses solides références en matière de gouvernance, de transparence et de responsabilité.
Sous la direction de M. Akinwumi Adesina, le Conseil d’administration de la Bad a approuvé une facilité de 10 milliards de dollars pour aider les pays africains à faire face à la pandémie de la Covid-19.
La Bad a également procédé au lancement sur les marchés mondiaux des capitaux d’un emprunt obligataire social Covid-19 de 3 milliards de dollars. Cet emprunt obligataire, social libellé en dollars américains et coté à la Bourse de Londres, à la Bourse du Luxembourg et au Nasdaq, est le plus élevé jamais lancé dans le monde, rappelle le communiqué. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)
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