BRAZZAVILLE, 16 SEPT (ACI) – La digitalisation offre à l’Afrique l’occasion d’accélérer sa croissance, indique le rapport publié récemment par le groupe allemand ‘’Siemens’’, en collaboration avec la société de conseils ‘’Frost & Sullivan’’.
Soulignant le rôle important des décideurs, ce rapport fait constater que l’opportunité offerte par la digitalisation nécessite la mise en place par ces derniers d’une bonne stratégie pour permettre à l’Afrique de «combler rapidement son retard économique, en agissant rapidement et résolument».
Ce rapport indique que Siemens a implémenté un projet de recherche intitulé «L’avènement de la digitalisation et son impact sur l’Afrique». Cette étude décrit la situation actuelle des industries clés du continent et en identifie les défis et les opportunités.
Ayant examiné les prévisions de croissance et les domaines dans lesquels peut se faire l’adoption des technologies intelligentes, cette étude serait la plus bénéfique pour les industries en expansion en Afrique, afin de favoriser une croissance durable. A ce propos, quatre secteurs clés ont été analysés, à savoir ceux de l’eau, des aliments et boissons, des mines et minéraux, ainsi que celui de la manufacture.
D’après ce rapport, des possibilités existent pour que la digitalisation soit appliquée dans d’autres secteurs industriels, entre autres les secteurs minier, alimentaire et des boissons, dont la contribution est importante aux principales économies africaines.
Par ailleurs, il pose le problème qui devrait être la préoccupation des gouvernements, celui de savoir comment coordonner la création d’emplois et la numérisation.
S’agissant du secteur de l’eau, le rapport indique qu’actuellement, moins de 1% de l’eau dans le monde est potable et que l’Afrique compte le plus grand nombre de pays en crise d’eau. «La plus grande partie du continent dépend des eaux de pluies et de surface pour son approvisionnement. De nombreuses sources d’eau douce existantes ont été polluées, à tel point que l’accès à l’eau potable est de ±51 %», ajoute le document.
Il précise que le problème récurrent du continent africain est la rareté de l’eau, les projets d’approvisionnement en eau ne représentant que 1,3 % du total des investissements en infrastructures.
Selon le vice-président sénior des industries digitales de Siemens pour l’Afrique de l’Est et du Sud, M. Ralf Leinen, les résultats de cette étude ne sont qu’un point de départ, car son entreprise espère amorcer un dialogue et une coopération avec les gouvernements africains pour travailler au développement du continent.
«Pour la première fois dans l’histoire, nous avons une opportunité incroyable d’utiliser la technologie intelligente pour transformer des économies entières à un rythme sans précédent. L’Afrique doit mettre en place des stratégies efficaces dès maintenant pour réussir», a-t-il conclu. (ACI)