BRAZZAVILLE, 01 MAI (ACI) – Le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation du Congo-Brazzaville, M. Anatole Collinet Makosso, a plaidé, le 30 avril à Brazzaville, pour une communauté de vue sur la façon d’organiser les évaluations de fin d’année dans les établissements scolaires au niveau de l’Union africaine (Ua).
Dans le contexte actuel dû au Covid-19, les ministres africains en charge de l’éducation ont fait, au cours d’une session extraordinaire par visioconférence du comité technique spécialisé sur l’éducation, la science et la technologie de l’Ua, un point exhaustif sur cette pandémie et sur toutes les adaptations nécessaires que les pays africains doivent mettre en place pour maintenir la continuité pédagogique pendant le confinement.
Après avoir rappelé les différentes actions menées au Congo depuis le 18 mars dernier, date à laquelle ont été fermés tous les établissements scolaires et universitaires, le ministre Makosso a notifié à ses paires qu’au Congo, pour les élèves en classes intermédiaires, il n’y aura plus d’évaluation de fin d’année, et que le gouvernement va tenir compte des résultats que les élèves ont réalisés pendant les deux premiers trimestres et mettre l’accent sur les élèves en classes d’examens.
Sur ce point, il a demandé si cela sera la même approche dans l’organisation des examens dans les pays de l’Ua. A son avis, ces Etats devraient parler d’une même voix pour que les diplômes des élèves congolais soient crédibles.
«Est-ce que nous décidons du report ou de l’annulation des examens ? Nous devons parler d’une seule voix. Si nous devons organiser les examens, ce sera sous quel format et dans quelles conditions ? Il faut que nous puissions nous accorder sur ce point», a-t-il plaidé.
Pour le directeur général de l’enseignement secondaire, M. Jean Luc Mouthou, qui a pris part à cette visioconférence, les pays africains ont pris à bras le corps la problématique du Covid-19 en mettant en place dans les 54 Etats du continent des dispositions pratiques pour garantir la continuité pédagogique.
Selon lui, beaucoup de pays ont finalement compris la nécessité de mettre en ligne les enseignements pour les apprenants et de mettre à leur disposition des supports pédagogiques, comme cela est le cas au Congo, sans oublier d’autres mécanismes innovants qui ont été développés un peu partout dans les pays africains, ce qui devrait se partager en guise d’expérience.
«Nous sommes les pionniers dans tout ce qui a été dit au niveau de l’Ua. Nous avons anticipé longtemps avant beaucoup d’autres pays sur les dispositions que nous avons mises en place pour permettre la garantie de cette continuité pédagogique dénommée ”l’école à domicile”, a dit M. Mouthou.
En outre, il a fait savoir que de nombreux pays africains ont salué l’initiative du Congo-Brazzaville et ont décidé à faire autant. Au total, 41 ministres en charge de l’éducation de l’Ua et huit experts de haut niveau ont pris part à cette visioconférence. (ACI/Blanchard Boté)
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