BRAZZAVILLE, 04 DEC (ACI) – Le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, devient une réalité après la validation par les ministres des pays membres de la Commission climat du bassin du Congo (Ccbc), du rapport final de l’étude de préfiguration de ce fonds et la présentation des résultats de l’étude et la feuille de route pour son opérationnalisation.
Matérialisé le 2 décembre dernier à Brazzaville, au cours d’une réunion tenue en présentiel et en visioconférence, le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, est désigné comme l’un des principaux outils financiers de la Ccbc, avec pour objectif de mobiliser les ressources nécessaires auprès des contributeurs et investisseurs, en vue de financer la mise en œuvre des programmes et projets concourant au développement durable et à la promotion de l’économie bleue dans son champ d’intervention.
La ministre du Tourisme et de l’environnement, Mme Arlette Soudan-Nonault, qui est également coordonnatrice technique de la Ccbc, a annoncé, au terme de la réunion des ministres des pays membres de cette commission sur la présentation des résultats, la disponibilité de l’étude de préfiguration du fonds bleu et la feuille de route pour son opérationnalisation, documents souhaités par tous.
«Nous avons au bout de plusieurs mois de dur labeur atteint les objectifs de la mission qui nous a été confiée, celle de faire du Fonds bleu pour le Bassin du Congo une réalité», a dit Mme Soudan-Nonault.
La prochaine étape consistera en l’approbation de cette étude par les Chefs d’Etat et de gouvernement et l’organisation de la conférence des bailleurs de fonds, a-t-elle indiqué à la fin de la réunion des ministres des pays membres de la (Ccbc), relative à la présentation des résultats de l’étude de préfiguration du Fonds bleu pour le bassin du Congo et de la feuille de route pour son opérationnalisation.
Avec l’étude de préfiguration, les pays membres de cette commission disposent désormais d’un outil de gouvernance et d’un pipeline de projets bancables issus de leurs contributions déterminées au niveau national, a-t-elle souligné, rappelant que ce travail n’est pas complètement achevé car ils doivent encore organiser le deuxième sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Ccbc et du Fonds bleu pour le bassin du Congo.
«Les prochaines étapes sont donc cruciales. Notre engagement doit être constant et soutenu, si nous voulons rendre définitivement opérationnel la Ccbc et le Fonds bleu pour le bassin du Congo», a-t-elle souhaité.
Il faut également organiser la conférence des bailleurs pour lever des Fonds au profit du Fonds bleu pour le bassin du Congo, signer pour les pays qui ne l’ont pas encore fait, le protocole instituant la Ccbc et le mémorandum portant création du Fonds bleu pour le bassin du Congo, et ratifier le protocole instituant la Ccbc afin de permettre aux Etats de lever leurs contributions pour le fonctionnement de la Ccbc, selon les conclusions prises à l’issue de cette réunion.

De son côté, le représentant résident du Pnud au Congo, M. Maley Diop, a dit dans son discours, lors de la 4ème réunion du Comité de pilotage de l’étude de préfiguration du Fonds bleu pour le bassin du Congo, tenu un jour avant la réunion des ministres de la Ccbc, que l’aboutissement de cette étude et l’opérationnalisation du Fonds bleu constitue un grand pas vers la transformation structurelle des économies des pays membres de la Ccbc et sera le fondement pour un changement de paradigme en faveur d’un développement inclusif et plus durable.
Il est évident que la mise en œuvre du Fonds bleu nécessitera la mobilisation et la contribution continue de tous les acteurs et particulièrement celles des points focaux pays, qui constituent un maillon important pour la réussite et l’atteinte des résultats attendus par la création de ce Fonds, a-t-il poursuivi.
Il a exhorté les participants à redoubler davantage d’efforts dans la sensibilisation des dirigeants de leurs pays respectifs autour de cet unique modèle et outil fédérateur de développement de l’ensemble de la région. (ACI/Blanchard Boté)