BRAZZAVILLE, 27 NOV (ACI) – Le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, M. Ange Aimé Wilfrid Bininga, a appelé, le 24 novembre dernier à Brazzaville, les experts à réfléchir sur de nouvelles stratégies d’action à suggérer à la Conférence internationale pour la région des grands lacs (Cirgl), dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Cet appel a été lancé à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la réunion technique des experts de la Cirgl, prélude à la consultation de haut niveau des ministres en charge du genre et de la justice sur les Violences sexuelles basées sur le genre (Vsbg), prévue le 27 novembre à Brazzaville.
Cette réunion technique préparatoire, a indiqué M. Bininga, est un moment solennel particulier qui leur permettra de faire le point de l’état de la mise en œuvre de la déclaration de Kampala du 15 décembre 2011 des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Cirgl. Cette déclaration est relative à la prévention et la répression de la violence sexuelle à l’égard des femmes et des enfants, a-t-il poursuivi.
Cette déclaration, a-t-il rappelé, est le résultat de la réunion des Chefs d’Etat et de gouvernement lors du 4ème sommet ordinaire et de la session spéciale sur les violences sexuelles basées sur le genre, qui visait, entre autres, à éradiquer les pratiques inhumaines de violence dans la région, notamment celles exercées sur les femmes et les enfants.
En vue de mettre un terme à l’impunité, a notifié M. Bininga, le sommet de Kampala avait préconisé la création et le renforcement des tribunaux spéciaux, des sessions et des procédures spéciales pour l’accélération du traitement des cas de Vsbg au niveau de la magistrature et des services de sécurité, afin d’améliorer l’accès à la justice et protéger les victimes ou rescapés des Vsbg.
Par rapport à tous ces aspects, a-t-il déclaré, il est question de quitter le terrain des vœux pour traduire en actes les résolutions et recommandations de leurs rencontres antérieures.
Il a reconnu que c’est à ce prix que la société, encore trop ignorante des violences faites aux femmes, prendra conscience des droits de ces dernières et des conséquences de la violence qu’elles subissent.
Pour sa part, la présidente du comité directeur du forum régional des femmes, Mme Mustapha Attiat, a exprimé le besoin de la région des grands lacs qui devient non pas un théâtre des conflits, mais plutôt un havre de paix, où les hommes et les femmes circulent librement au sein des 12 Etats membres, et sont appelés à jouir de la liberté pour apporter leur pierre à l’édifice, en vue du développement de ladite région. (ACI/Blanchard Boté)