BRAZZAVILLE, 13 SEPT (ACI) –Le Président sénégalais, M. Macky Sall, a plaidé, le 11 septembre à Kintélé, banlieue nord de Brazzaville, pour la réalisation du projet de construction du pont route-rail entre Brazzaville et Kinshasa, devant faire la fierté de l’Afrique.
«Il n’est pas normal, en 2019, 2020 et 2025, entre Brazzaville et Kinshasa, qu’on puisse encore prendre un bateau. C’est un plaidoyer pour que ce projet qui fait la fierté puisse voir le jour», a-t-il dit devant ses homologues du Congo et de la République démocratique du Congo (Rdc), en marge du 5ème Forum investir en Afrique qui a réuni plus de 500 personnes.
En tant que président du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), M. Macky Sall a révélé que ce genre de projet rapproche les peuples et développe l’économie dans les différents pays, comme ce qui s’est fait entre le Sénégal et la Gambie.
Par ailleurs, il a évoqué d’autres projets phares devant booster l’émergence du vieux continent, parmi lesquels celui de la connexion du chemin de fer Kinshasa-Ilebo, qui a pour objectif de créer une liaison ferroviaire entre l’Afrique centrale et Australe.
Pour ce qui est de l’électrification en Afrique, M. Macky Sall a soutenu que le Barrage de ‘’Inga 3’’ devra être le projet phare en matière d’électricité. «Comment parler d’électrification en Afrique sans faire le plaidoyer», s’est-il interrogé.
Parlant de la stabilité du continent, il a relevé que l’Afrique est aujourd’hui déstabilisée par ses crises et les relents du terrorisme international. «Si rien n’est fait, tous nos efforts de développement vont migrer vers des efforts de sécurité et de défense au détriment du développement. C’est une problématique essentielle qui doit accompagner nos efforts», a-t-il souligné.
Le Président sénégalais a aussi plaidé pour un nouveau regard sur l’Afrique à partir de l’extérieur. «Nous ne devons pas accepter qu’on continue de coller à l’Afrique une image qui ne correspond pas à la réalité. En Afrique, le risque d’insécurité n’est pas plus élevé qu’ailleurs. (…) Il faut investir en Afrique et maintenant, en profitant de la zone de libre-échange continentale», a-t-il notifié.
A cet effet, il a appelé les partenaires à accompagner les Chefs d’Etat africains dans leurs choix, prônant ainsi la fin du temps où les partenaires financiers de l’Afrique venaient avec leurs visions.
«Aujourd’hui, l’Afrique sait ce qu’elle veut et où elle veut aller. Que tous les partenaires nous soutiennent dans ce que nous voulons faire», a-t-il conclu. (ACI/Loe Mercia)