BRAZZAVILLE, 18 OCT (ACI) – Le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, M. Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, a procédé, le 17 octobre à Brazzaville, à l’ouverture de la réunion consultative des systèmes nationaux de recherche en santé en Afrique subsaharienne, visant à examiner les résultats des sondages des (Snrs) 2018 et à proposer des stratégies pour remédier aux lacunes et aux défis mis en évidence par ces rapports.
En effet, les résultats des enquêtes menées dans les 47 États membres du Partenariat pour les essais cliniques entre les pays européens et les pays en développement (Edctp) montrent que de nombreux pays ont réalisé des progrès significatifs dans le renforcement de leurs Snrs.
Certaines des fonctions des Snrs ont atteint ou dépassé les objectifs de 2025 pour atteindre la couverture de santé universelle (Csu), améliorant significativement la gouvernance de la recherche pour la santé (R4h).
Le baromètre régional moyen des barèmes the National healt research systems (Nhrs) Afrique est passé de 43% en 2014, lors de la première enquête, à 61% en 2018. Par contre, le financement de R4h ne s’est amélioré que modestement.
Au regard de ce fait, M. Coussoud Mavoungou a relevé le principal résultat attendu à l’issue de cette réunion, celui d’élaborer une stratégie régionale visant à améliorer les résultats du baromètre des Nhrs pour les États membres.
Il a également souligné que l’Afrique connaît une pénurie de scientifiques qualifiés, avec moins de 200 chercheurs par million d’habitants en matière de science et d’innovation.
«L’Afrique centrale est exposée à de multiples infections émergentes et réémergentes, notamment Ebola et la fièvre jeune. Si elles ne sont pas maîtrisées efficacement, les épidémies peuvent avoir un impact humain et économique catastrophique», a-t-il indiqué.
En outre, il a précisé que la République du Congo s’est assurée de contribuer activement au programme Cantam et aux consortiums Alert et Pandora-Id-Net, consortiums qui s’emploient à renforcer la capacité des régions africaines à détecter, faire face aux épidémies et de mener des recherches cliniques dans des situations d’urgence.
Intervenant à cette occasion, le représentant de l’Edctp Afrique, M. Léonardo Simáo, a reconnu qu’il y a une évolution, mais elle est lente, comparée aux défis du continent qui fait face aux épidémies et aux maladies non transmissibles comme le cancer, le diabète et d’autres maux chroniques qui augmentent dans en Afrique.
«Il faut faire plus d’efforts pour former les chercheurs, financer la recherche scientifique et équiper les laboratoires pour améliorer la capacité des recherches scientifiques », a-t-il fait savoir.
Cette réunion a été organisée par le ministère de la recherche scientifique et de l’innovation technologique partenariat avec l’Edctp et de l’OMS-AFRO.
L’Edctp soutient plus de 500 chercheurs africains, dont 90% poursuivent leurs carrières de chercheurs en Afrique, et permet aussi de réaliser plus de 150 essais cliniques et études portant sur des problèmes clés en matière de maladies infectieuses, ainsi que sur le traitement et le contrôle en Afrique.
Le Congo est membre de l’Edctp depuis 2003, a-t-on rappelé. (ACI/Berninie Dédé Massamba)