BRAZZAVILLE, 12 JUIL (ACI) – Le président de l’Assemblée nationale congolaise, M. Isidore Mvouba, a souhaité, le 11 juillet à Brazzaville, que le sommet panafricain de haut niveau sur le financement de la lutte contre le sida et la préservation de la sante propose une redevance de solidarité sur les différentes niches que procure l’économie numérique, en vue de financer la lutte contre le VIH/Sida et la préservation de la santé pour tous.
«Outre la redevance numérique de solidarité, d’après les experts, une telle taxe pourrait permettre de lever d’importantes ressources financières à même de financer le développement social et humain», a-t-il dit en ouvrant les travaux du sommet.
La riposte conséquente au VIH/Sida nécessite une mobilisation des ressources financières importantes : 26,2 milliards de dollars américains en 2020, et 22,3 milliards en 2030. «Que faire alors, où trouver tant d’argent lorsque l’Afrique, notre continent, ploie sous les effets pervers d’une crise aigüe ?», s’est-il interrogé.
De même, M. Mvouba a exprimé le désir de voir l’Afrique libérée du paludisme et du Sida et de se doter d’instruments performants en matière de recherche fondamentale et appliquée pour ce qui est du VIH/Sida. «Ce sommet de haut niveau invite à une méditation profonde sur le droit à la santé. Nous, parlementaires, avons un rôle des plus déterminants dans ce combat pour la survie de l’espèce humaine», a-t-il exhorté.
Par ailleurs, il a invité les participants à mutualiser les ressources pour que le Sida cesse d’être une épidémie fatalement perpétuelle que l’humanité a tendance à banaliser, afin que cette maladie, qui a connu un début au 20ème siècle, puisse connaître son éradication avant la fin du 21ème siècle.
«Comme on le voit, les défis sont de taille. L’Afrique se doit de préserver sa pépinière juvénile, d’accélérer la mise en œuvre de ses politiques en matière de sensibilisation, de prévention, de dépistage et de traitement du Sida. Les progrès réalisés en la matière en Afrique australe et orientale ont montré qu’il est possible de faire reculer le Sida, à condition que les financements suivent», a-t-il fait savoir.
Le Congo et son Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, soutiennent la démarche consistant à mettre fin à l’épidémie du Sida, en tant que menace de santé publique, d’ici 2030, conformément aux Objectifs du développement durable (Odd).
Bien que des efforts soient encore à consentir, le Congo a mis la question de santé pour tous au cœur de son développement, notamment le budget du Congo qui consacre une part non négligeable à la santé. «Les antirétroviraux sont administrés gratuitement, tout comme les examens biologiques liés à cette pandémie, ainsi que la gratuité des antipaludiques en faveur des enfants de moins de 15 ans et les frais liés aux césariennes», a-t-il dit. (ACI/Marlyce Tchibinda BATCHI)