BRAZZAVILLE, 20 AOÛT (ACI) – L’actuelle directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour l’Afrique, le Dr Rébecca Matsidiso Moeti, a été reconduite, le 20 août à Brazzaville, à la tête de cette institution onusienne pour un mandat de cinq.

Remerciant tous les Etats africains pour leur confiance et pour leur soutien à son égard, le Dr Matsidiso Moeti a promis de multiplier les efforts avec le soutien des Etats membres pour améliorer la santé de la population africaine.
Elle compte également s’appuyer sur les bureaux pays et les bureaux régionaux de l’Oms afin d’aider les Etats membres. «Nous avons entamé un programme de transformation du secrétariat de l’Oms, visant à mettre en place des mécanismes pour s’informer s’il y a progrès ou pas, pour améliorer la gestion de nos programmes de façon quotidienne», a-t-elle souligné.
En outre, elle a reconnu qu’il reste beaucoup de travail à réaliser pour améliorer le système de santé en Afrique. «C’est un grand défi pour moi, parce qu’il n’est pas encore assez financé et reste assez faible. Au niveau de beaucoup de pays africains, nous n’arrivons pas à fournir le service de soins ou de prévention des maladies à tous les citoyens», a fait savoir le Dr Matsidiso Moeti.
Selon elle, le système de santé en Afrique reste toujours fragmenté. «Je dois reconnaître que tel que nous ne sommes pas structurés au niveau de l’Oms, nous sommes en train de travailler pour restructurer nos bureaux au niveau régional et au niveau pays pour que nous soyons plus intégrés », a-t-elle dit.
Au cours de ce nouveau mandat, la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique compte mettre plus d’accent sur les maladies non transmissibles, car c’est un volet qui n’est pas suffisamment financé. «Nous allons travailler pour établir des districts fonctionnels de système de santé primaire au niveau communautaire fiable et performant pour s’attaquer à ces maladies, dès lors qu’il y a beaucoup à faire en matière de prévention des maladies non transmissibles et de l’offre des soins», a-t-elle notifié.
«Nous allons voir comment former les agents de santé. Nous n’aurons peut-être pas de médecins partout, mais s’il y a des infirmiers, ces derniers peuvent être formés pour améliorer la situation de l’hypertension, la détection précoce et l’accès aux médicaments du cancer et du diabète», a-t-elle conclu. (ACI)
Berninie Dédé Massamba