BRAZZAVILLE, 16 JUIL (ACI) – Le président du Sénat, M. Pierre Ngolo, a exhorté, le 12 juillet dernier à Kintéle, à la bonne gouvernance pour une utilisation judicieuse des ressources allouées au secteur de la santé et à l’accroissement des ressources internes et externes allouées à ce secteur.
«La dépendance de la santé à l’ère du développement de ce secteur continuera de faire partie de la réalité de plusieurs nations s’il y a une bonne coordination d’intervention des partenaires techniques et financiers», a-t-il dit, clôturant les travaux du sommet sur le financement de la lutte contre le Vih/Sida et des programmes de santé.
Ce sommet est une opportunité professionnelle qui constitue un tournant décisif sur le chemin de l’éradication du Vih/Sida et du relèvement du pari de la santé, a-t-il dit avant d’inviter les participants à méditer, s’interroger et s’investir dans la recherche des moyens susceptibles de soulager ceux qui endurent le fardeau de la précarité.
«Ma contribution est de partir de Kintélé avec une devise : contribuons plus, dépensons mieux pour l’efficacité de l’action contre le Vih/Sida et le développement de la santé. Il est requis que cette dynamique enclenchée soit entretenue et consolidée afin de coordonner les interventions pour la réussite de ce combat», a souligné M. Ngolo.
Par ailleurs, il a souhaité que les conclusions de ce sommet soient considérées comme une action à mener au niveau de l’Afrique et du monde et une responsabilité de se déployer pour mobiliser tous les donateurs potentiels à faire un geste pour la vie et le développement.
«Nous venons de prendre, devant l’Afrique et le monde, la responsabilité des nouveaux engagements consistant à jouer notre rôle en sensibilisant nos mandants sur le processus du traitement des budgets pour mettre l’impératif du financement de la santé et de la lutte contre le Vih/sida au centre des préoccupations», a ajouté M. Ngolo.
Pour sa part, le président du Parlement panafricain, M. Roger Nkodo Dang, a souligné le rôle déterminant que les parlementaires auront à jouer pour l’application de la déclaration faite au terme de ces travaux. «Nous devons partir d’ici en disant que le travail n’est pas fini et ne fait que commencer. La déclaration faite à cet effet ne pourrait se traduire en actes que si chacun s’engage à porter cette déclaration dans son pays respectif, à la matérialiser lors des votes des prochains budgets et à continuer le plaidoyer auprès des partenaires sociaux afin qu’ils continuent à le financer», a-t-il martelé.
«L’Afrique doit se développer. Elle va se développer et ne saurait se développer dans un contexte où tous les Africains sont malades. Nous devons donc soigner la maladie afin de nous lancer dans le développement de notre continent. Nous devons dépasser le stade des déclarations pour pousser nos exécutifs à poser des actes», a poursuivi M. Nkodo Dang.
Par ailleurs, il a indiqué que pour diminuer le taux de mortalité, l’argent destiné à la santé doit servir aux soins des malades, et les médecins affectés pour soigner les populations démunies doivent le faire exactement.
Concluant ses propos, M. Nkodo Dang a appelé les participants à exprimer et à réitérer leurs engagements en plaidant pour les ressources financières adéquates pour la santé et la lutte contre le Vih/Sida.
Les participants au sommet ont espéré, comme par le passé, que le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, et son épouse poursuivront leurs actions salutaires et feront partout le plaidoyer des conclusions de Kintélé.
Durant les travaux, les parlementaires panafricains, les présidents et les membres des Assemblées régionales et nationales, les présidents et les membres des Sénats, les ministres de la santé et des finances, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé et la société civile, venus de plusieurs pays d’Afrique et de Madagascar, ont réfléchi sur la nécessité d’accroître les investissements nationaux pour la lutte contre le Vih et les programmes de santé.
Ayant évalué les progrès réalisés et les défis à relever, ils ont convenu de continuer à œuvrer pour l’amélioration des conditions de santé des populations. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)