BRAZZACILLE, 15 OCT (ACI) – Le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, M. Paul Valentin Ngobo, a lancé, le 14 octobre à Brazzaville, la 4ème phase du projet de Renforcement des systèmes régionaux et nationaux de surveillance des maladies en Afrique centrale, (Redisse IV), financé par la Banque mondiale à hauteur de 280 millions de dollars.
D’une durée de cinq ans, ce projet vise à renforcer les capacités intersectorielles nationales et régionales pour la surveillance collaborative en matière de surveillance des maladies et de préparation aux épidémies. Il vise aussi à fournir une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou d’urgence éligible.
Redisse IV est composé de quatre axes, à savoir le renforcement de la surveillance et des capacités des laboratoires pour détecter rapidement les épidémies, le renforcement des capacités de planification et de gestion des urgences pour réagir rapidement aux épidémies, le développement des ressources humaines en santé publique et le renforcement des capacités institutionnelles pour la gestion dudit projet, la coordination et le plaidoyer.
Ce projet entend mettre en œuvre un réseau de professionnels de santé dans les pays de la Ceeac pour les échanges d’informations et les interventions d’urgence aux frontières. Il s’agit d’un partenariat entre les pays bénéficiaires et les instituts de formation des épidémiologistes et laborantins de terrain pour contribuer au fonctionnement de l’Organisation de la santé en Afrique centrale (Osac), afin d’assurer la pérennité des acquis du Redisse IV.
A cette occasion, M. Ngobo, en lieu et place du ministre de la santé, M. Gilbert Mokoki, empêché, a fait savoir que ce projet est une contribution importante pour la mise en place effective de l’approche collaborative multisectorielle ‘‘Une seule santé’’ dans la sous-région.
«Nous avons plus que besoin de renforcer la coordination des actions de prévention et de riposte pour lutter contre ces maladies infectieuses émergentes», a-t-il dit.

Pour le président de la Commission de la Ceeac, M. Gilberto Da Piedade Verissimo, ce projet est important pour l’Afrique qui présente un risque très élevé de la flambée des maladies infectieuses, en particulier celles d’origine animale.
«Redisse IV soutient les initiatives engagées par les autorités pour renforcer la résilience des systèmes de santé humaine et animale, afin de mieux prévenir et contrôler les flambées épidémiques», a-t-il indiqué.
Selon lui, ce projet est la réponse aux faiblesses de l’Afrique centrale marquée par l’émergence de plusieurs maladies transmissibles à potentiel épidémique, entre autres la variole, la poliomyélite, l’ébola, les fièvres hémorragiques virales et le virus Zika, sans oublier les effets sociaux et économiques.
Les activités de ce projet ont démarré en juillet 2020. Elles concernent cinq pays des onze Etats membres de la Ceeac, à savoir l’Angola, la République centrafricaine (Rca), le Tchad, le Congo et la République démocratique du Congo (Rdc). La coordination régionale du projet est confiée à la Ceeac, a-t-on appris.
Prélude à cette réunion, le comité régional de pilotage du Redisse IV s’est réuni le 13 octobre dernier en mode hybride. Il a lancé de manière officielle ce projet dans tous les cinq pays bénéficiaires.
Au cours de cette réunion, les membres du comité régional de pilotage ont été informés des activités prévues dans chaque pays bénéficiaire et de leur état de mise en œuvre, afin de donner des orientations stratégiques nécessaires pour garantir l’atteinte des objectifs de ce projet au niveau régional et des Etats bénéficiaires. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)
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