BRAZZAVILLE, 12 OCT (ACI) – Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, M. Jean-Claude Gakosso, a souligné le 11 septembre à Brazzaville, l’urgence d’une réponse collective face à la dangereuse épidémie à virus Ébola.
M. Gakosso a fait cette déclaration lors de la cérémonie d’ouverture de la réunion des experts des États membres de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (Cirgl) sur la maladie hémorragique à virus Ébola, tenue du 11 au 12 octobre à Brazzaville.
Cette réponse, a-t-il dit, va au-delà du simple devoir de solidarité. «En vérité, elle s’inscrit dans une démarche de survie collective. Chacun peut donc mesurer la responsabilité historique qui est la nôtre ici et maintenant», a-t-il dit, ajoutant que «cette épidémie nous concerne tous et peut atteindre tout le monde».
Pour lui, les présentes assisses expriment à la fois la solidarité fraternelle de tous, le sens du devoir et la conscience collective face à un danger qui pend au-dessus de nos têtes comme l’épée de Damoclès. «La conscience de ce qu’il est urgent de juguler ce fléau ravageur, de l’éradiquer totalement afin d’empêcher que les populations de notre espace géographique soient plus longtemps exposées à ce danger de mort», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a indiqué dans son discours que le Président de la République du Congo, M. Denis Sassou-N’Guesso, qui est préoccupé au plus haut point par la situation sanitaire créée par le virus Ébola, condamne avec la dernière énergie les actions meurtrières des forces négatives et des groupes armés, toutes obédiences confondues, qui écument cette sous-région et qui mettent en péril la vie même des agents de santé en lutte contre Ébola.
«Ces groupes, sans foi ni loi, qui en plus de saper nos efforts communs dans la lutte contre la redoutable épidémie, en plus de retarder le développement économique de nos États et de semer la mort, le deuil et la désolation, ne doivent en aucun cas bénéficier de notre indulgence», a-t-il poursuivi.
Pour sa part, la ministre de la Santé et de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme, Mme Lydia Mikolo, a estimé que le risque épidémique d’implantation de la maladie hémorragique à virus Ébola demeure permanent dans les 12 pays de la Cirgl.
Cette menace est due, entre autres, aux facteurs écologiques caractérisés par l’existence des forêts favorables aux primates, à l’existence des frontières poreuses, dont ces pays ne parviennent pas à garantir la maîtrise des mouvements des populations. Avec ces facteurs, la probabilité d’importation de cette maladie à partir de la République démocratique du Congo (Rdc) est élevée pour les 12 pays de la Cirgl.

La lutte contre cette maladie, a-t-elle notifié, n’est plus un simple problème de santé publique, mais plutôt un problème de sécurité et de survie de tous les États. Pour elle, la situation fait désormais appel à tous les acteurs, notamment ceux des ministères de la Défense, de l’Intérieur, des Affaires sociales et humanitaires, de la Communication, de l’Enseignement, de la Recherche et les leaders politiques et communautaires, pour apporter une réponse efficace et pérenne aux problèmes sécuritaires et sanitaires, à la rumeur ainsi qu’aux idées reçues sur cette épidémie.
«Tous, dans un élan commun et avec la même détermination, nos braves médecins, nos valeureux soldats, les membres de nos forces de défense et de sécurité, les agents sociaux si dévoués, les chercheurs et les universitaires de haut niveau, ont réfléchi pour la riposte que nous voulons robuste et que doivent apporter les gouvernements de notre espace communautaire», a conclu Mme Mikolo. (ACI/Blanchard Boté)
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