BRAZZAVILLE, 07 AOÛT (ACI) – L’épouse du Chef de l’Etat, Mme Antoinette Sassou-N’Guesso, a lancé le 3 août dernier à Mouyondzi, dans le département de la Bouenza, les travaux de construction du Centre national de formation initiale et continue des enseignants (Cnfice).
Ces travaux seront exécutés sur une superficie de 19 hectares, divisés en quatre secteurs. Le premier secteur abritera un nouveau bâtiment R+1 en forme d’arc de 556 m² de surface bâtie. Il comprendra neuf salles de classe, 12 bureaux de direction, 6 bâtiments de plain-pied constitués de 5 salles de classe, d’un centre médico-social de 87m² et d’un bâtiment de deux salles de classe spécialisées de 575 m².
Le second secteur portera des bâtiments de l’école d’application R+1, (collège et lycée) de 1376m² chacune de surface au sol, ayant 16 classes pédagogiques et 4 classes spécialisées.
Le troisième, réservé à l’hébergement, sera constitué d’un bâtiment dortoir R+1 d’une capacité de 100 lits, de 649m² de surface bâtie, de 8 logements F4 de 184m² chacun. Le dernier espace sera réservé aux installations sportives.
«C’est avec une grande émotion que je me retrouve encore sur ces lieux. Nous avons reçu une bonne formation dans un environnement dominé par le patriotisme. Evidemment, le patriotisme est une valeur que j’aimerais voir fleurir et s’intensifier dans le cœur de la jeune génération. Qu’il soit aussi ardent que la passion que nous avions à l’époque. Depuis toujours, mon souhait était de faire de cette école un lieu moderne. Aujourd’hui, mon rêve se réalise», a déclaré Mme Sassou-N’Guesso à cette occasion.
De son côté, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, M. Anatole Collinet Makosso, a souligné que l’action menée par l’épouse du Chef de l’Etat augure de façon concrète le financement participatif de l’éducation tel qu’envisagé par le partenariat mondial de l’éducation et réaffirmé par la conférence de Dakar sur le financement de l’éducation.
Par ailleurs, il a rappelé les défis de l’éducation au Congo et les actions menées par Mme Sassou-N’Guesso dans divers domaines, qui lui ont valu de nombreuses distinctions et marques de reconnaissance à travers le monde.
Selon l’architecte urbaniste, M. Adam Cyriaque Karanda, ce centre sera adapté à son environnement, en respectant le ratio de 30% de la superficie du terrain en espace vert, aux aménagements adaptés à la vue, à l’acoustique, au confort et à l’hygrométrie, en vue de respecter les contraintes du développement durable.
Les travaux de construction du Cnfice seront exécutés sur une période de 12 mois par la société Sino-Congo Forêt. Ils s’inscrivent dans le cadre du Projet d’appui à l’amélioration du système éducatif, mené en partenariat avec le gouvernement et la Banque mondiale.
Le centre sera érigé sur les vestiges de l’école normale des institutrices, construite en 1942. Pendant la deuxième Guerre mondiale, cette école avait servi de prison pour accueillir les partisans du maréchal Pétain qui avaient pactisé avec l’ennemi nazi. A la fin des hostilités, cette structure était devenue l’Ecole normale de l’Afrique équatoriale française (Aef), avant d’être l’Ecole normale des jeunes filles. Le lycée de Mouyondzi est né en 1978 sur les cendres de cette école, a-t-on rappelé.
De nombreuses enseignantes ont été formées dans ce collège normal de jeunes filles. A leur tour, elles ont œuvré à l’éducation des jeunes enfants congolais. Mme Antoinette Sassou-N’Guesso fait partie des anciennes pensionnaires de cette école, où elle a suivi une formation d’institutrice. Elle continue à garder le lien avec ses condisciples en assurant la présidence d’honneur de la «Mouyondzienne», l’amicale des anciennes pensionnaires de ladite école. (ACI)
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