BRAZZAVILLE, 10 JAN (ACI) – Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours à Brazzaville, ont occasionné l’effondrement d’une partie du trottoir de la corniche, à proximité du ministère de la Défense nationale, en emportant les gabions et le sable du soubassement, a-t-on constaté.
En raison de ce sinistre, ce tronçon qui jouxte le fleuve Congo est fermé à la circulation jusqu’à la réfection du trottoir endommagé, a indiqué le ministre de l’Aménagement, de l’équipement du territoire et des grands travaux, M. Jean Jacques Bouya, au cours d’une visite de terrain effectuée le 9 janvier.
Ce dernier a fait cette descente en compagnie de la mission de contrôle et des responsables de la société chinoise China Road and Bridge Corporation (Crbc) qui a construit cette route.
Pendant que le gouvernement et les parties prenantes réfléchissent pour trouver des solutions, certains citoyens accusent prématurément l’Etat et la société chinoise qui a construit cet ouvrage, dont le coût des travaux s’élève à 72 milliards 27 millions de Fcfa.
A cet effet, une réunion de la Task force gouvernementale, présidée par le Premier ministre, M. Clément Mouamba, s’est tenue le 9 janvier en vue de trouver des solutions d’urgence et efficaces aux phénomènes des érosions et des glissements de terrain.
Bouya a déploré ce sinistre en rappelant que les pluies diluviennes exceptionnelles de ces derniers jours datent de 1961et sont dues aux dérèglements climatiques.

S’appuyant sur le point de vue des ingénieurs, il a fait savoir que les ballastes qui soutiennent cette chaussée ont mis assez de temps dans l’eau. « Au moment des décrues, ces matériaux se sont fragilisés», a-t-il ajouté, soulignant que cette voie n’était pas définitivement réceptionnée. « L’entreprise a le devoir de la restaurer », a-t-il dit.
Pour l’admirateur-maire de Brazzaville, M. Roger Christian, l’effondrement de ce trottoir est un phénomène naturel qui peut arriver partout.
Dans son message de vœux au corps constitué étranger, le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, a reconnu que « malgré notre positionnement sur la protection de l’environnement, le Congo est aujourd’hui victime des catastrophes naturelles, avec des dégâts matériels inédits ».
Long de deux kilomètres et demi, ce tronçon sinistré de la corniche a été construit en 2014. Les travaux de sa construction ont duré 28 mois. Il sert à désengorger la ville en reliant les quartiers sud de la capitale au centre-ville. (ACI/Mercia Loe)