Brazzaville, 20 Jan (ACI) – Le Directeur de la réadaptation et représentant la ministre des affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, M. Clotaire Bansimba, a encouragé, le 17 janvier à Brazzaville, les filles, mères et femmes vivant avec handicap, en affirmant que leur condition ne doit en aucun cas être un obstacle à leur épanouissement.
Cette déclaration a été faite lors du lancement de Kotonga 2, un projet d’appui à l’intégration socio-économique de 50 filles mères et femmes handicapées victimes des violences multiformes.
L’événement s’est tenu en présence du maire de l’arrondissement 7 Mfilou, Mme Bibiane Itoua, du président de l’Ong observatoire Handicap Humanitaire- H2o, M. Emmanuel Bati ainsi que des chefs des quartiers et des responsables de l’action sociale.
Après le lancement du projet, M. Bansimba a encouragé les bénéficiaires à saisir cette opportunité pour favoriser leur inclusion sociale, en rappelant l’instruction du président de la République selon laquelle, « personne ne doit rester au bord de la route ».
Intervenant à cette occasion, Mme Itoua a également soutenu cette exhortation et a incité ces femmes à persévérer dans leur combat.

Pour sa part, le président de H2O Liloba, M. Bati, a indiqué que ce projet a reçu un financement de 10 millions 90 mille 800 F cfa de l’ambassade de France, tandis que son association a contribué à hauteur de 1 million 121 mille 200 Fcfa.
L’objectif principal de ce projet est d’assurer l’intégration socio-économique des populations les plus vulnérables, en rendant financièrement autonomes les 50 femmes sélectionnées et en diffusant des informations sur leurs droits aux victimes des violences dans les arrondissements de Djiri, Talangai, Mfilou-Ngamaba Bacongo, Moungali et Madibou.
M. Bati a souligné que dans ces quartiers, les femmes handicapées subissent de nombreuses violences. « Les femmes aveugles sont violées par surprise, les femmes paralysées manquent de force pour se défendre, l’albuminose est stigmatisée et ne peut facilement avoir un mari, la sourde muette ne peut bien expliquer sa douleur lors d’un accouchement, etc.», a-t-il expliqué.
A cet effet, il a sollicité l’aide des chefs des quartiers et des circonscriptions de l’action sociale pour la protection de ces victimes. Un comité de 6 membres, représentants les six quartiers, a été formé séance tenante.
De son côté, la secrétaire générale du collectif H2O, Mme Jael Eldaa Mokossi a signifié que les 50 femmes dont 15 jeunes filles et 35 adultes âgées entre 18 et 50 ans vivent toutes à Brazzaville et sont des bénéficiaires directes. Ce projet profitera indirectement à 74,5% à leurs parents et enfants dont la tranche d’âge est de 3 à 15 ans, ils sont bénéficiaires finaux. Le projet s’exécutera en 12 mois, a-t-elle révélé. (ACI/ H.SOUKOU)