BRAZZAVILLE, 16 JAN (ACI) L’Association pour les droits de lhomme et l’univers carcéral (Adhuc) a doté, récemment à Brazzaville, les ateliers de soudure et de menuiserie du centre de réinsertion de la Maison d’arrêt de matériel intrant, en vue de permettre aux détenus vulnérables de se réinsérer après leur libération.
Composé entre autres de fers de huit, de massette, de paquets de baguettes à souder, de fers plat de 25, de burins, de pinces à souder, de mèches n°14, de planches, de scies à bois, de feuilles de contre-plaqué, de marteaux à scie, de disques à scier, de boîtes de colle et de perceuses, ce don permettra également aux détenus de vivre dans le respect de la loi en subvenant à leurs besoins après l’apurement de leurs peines, notamment grâce aux revenus de leurs travaux.
A travers ce don, l’Adhuc apporte son appui à la Maison d’arrêt, dans le cadre de son projet dénommé Appui à la réinsertion des détenus vulnérables et à la création dun système pénitentiaire idéal en République du Congo, en collaboration avec le programme concerté pluri-acteurs (Pcpa), le Comité français pour la solidarité internationale (Cfsi) et L’Agence française de développement (Afd).
Ce projet a pour but principal de contribuer au lancement des ateliers de formation en menuiserie et en soudure de la Maison d’arrêt de Brazzaville.
Dans son mot de circonstance, le président de l’Adhuc, M. Alain Kombo, a rappelé les missions de la Maison d’arrêt et les objectifs visés par son association. «Il est vrai que la Maison d’arrêt est un lieu de privation de liberté et quelle contribue au maintien de la sécurité dans notre pays, mais elle est aussi un lieu dont la mission est de contribuer, dans la mesure du possible, à la réinsertion sociale des détenus», a-t-il dit.
Selon l’article 4 des règles de Nelson Mandela, a-t-il fait savoir, les objectifs des peines d’emprisonnement et autres mesures similaires privant l’individu de sa liberté sont principalement de protéger la société contre le crime et d’éviter les cas de récidive.
Pour lui, ces objectifs ne saurait être atteints que si la période de privation de liberté est mis à profit pour obtenir, dans la mesure du possible, la réinsertion des individus dans la société après leur libération, afin qu’ils puissent vivre dans le respect de la loi et subvenir à leurs besoins.
«C’est à cette fin que travaille le programme de réinsertion de la Maison d’arrêt de Brazzaville, auquel l’Adhuc vient d’apporter sa contribution pour soutenir les ateliers de soudure et de menuiserie du centre de réinsertion de cette structure carcérale», a indiqué M. Kombo.

De son côté, le directeur général de la réinsertion sociale et de l’action sociale judiciaire à la direction générale de l’administration pénitentiaire, M. Jean Joël Komo, a souhaité que ce genre d’actions s’étende à d’autres structures carcérales du Congo. «Nous avons besoin que cela se passe aussi dans toutes les Maisons d’arrêt du pays. C’est pourquoi j’appelle les partenaires techniques et financiers de l’Adhuc à porter encore une attention particulière à cette question, parce que le problème de réinsertion se pose dans tout le pays», a-t-il dit.
En outre, il a remercié l’Adhuc d’avoir inscrit ce projet dans ses activités et a promis d’en rendre compte au directeur de l’administration pénitentiaire et au ministre en charge de la justice.
Il ya quatre mois, l’Adhuc avait organisé une session de formation sur les droits des détenus en milieu carcéral», rappelle-t-on. (ACI/Audrey Sounguika)
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