BRAZZAVILLE, 20 AVRIL (ACI) – Les anciens agents de l’Observatoire anti-corruption congolais (Oac) ont organisé, le 17 avril à Brazzaville, une manifestation au siège de la Haute autorité de lutte contre la corruption (Halc), pour revendiquer leur réintégration au sein de cette institution.
N’ayant pas été pris en compte lors de la dissolution de l’Oac, devenu Halc en 2019, ces anciens agents, qui estiment que leurs droits ont été bafoués, se sont constitués en collectif pour exprimer leur mécontentement.
Au cours de ce rassemblement, ils ont exigé la régularisation de leur situation administrative et financière, ainsi que le paiement d’une somme de 15 millions de Fcfa chacun, en réparation du préjudice subi.
« Dans sa politique de réforme, le gouvernement avait fusionné deux structures qui, à l’époque, luttaient contre la corruption, à savoir la Commission de lutte contre la corruption et l’Oac, donnant ainsi naissance à la Halc. Malheureusement, en créant la Halc, les autorités ont ignoré les contractuels de l’Oac », a expliqué l’un des membres du collectif, M. Jean Médard Mapola.
Il a précisé que la loi n°3 portant création de la Halc, en son article 23, abroge la loi n°16 instituant l’Oac. Cela signifie que la Halc hérite de l’actif et du passif des deux structures. « Mais lorsqu’il s’est agi de récupérer les agents, seuls ceux de la Commission ont été intégrés, y compris les fonctionnaires », a déploré M. Mapola.
Munis de tous les actes constitutifs de leurs droits et en conformité avec l’administration concernée, ces agents ont entrepris cette démarche après avoir remporté plusieurs procès devant le tribunal du travail de Brazzaville.
À l’issue de cette mobilisation, les agents ont été dispersés par la force de l’ordre. Toutefois, l’huissier de justice et les représentants du collectif ont été reçus par les autorités de la Halc. Cette affaire a été renvoyée au 8 mai prochain.Selon les informations recueillies, les agents de l’Oac sont en situation d’impayés depuis cinq ans, soit 60 mois sans salaire, ni indemnisation. (ACI/Audrey Sounguika)