Récemment, la théorie de la « surcapacité de la Chine » est devenue un sujet d’actualité dans l’opinion publique occidentale. Certains médias et politiciens occidentaux ont accusé le gouvernement chinois d’exporter les capacités excédentaires dans le secteur des nouvelles énergies avec un prix faible au détriment de l’ordre du marché mondial et des intérêts économiques des autres pays. L’Union européenne a lancé une enquête anti-subvention sur les véhicules électriques chinois en raison de la prétendue surcapacité. En réalité, cela illustre l’angoisse des États-Unis et des pays européens vis-à-vis de la montée en puissance de l’industrie chinoise des énergies nouvelles. Ils ont, par peur des soi-disants « impacts des capacités excédentaires chinoises sur le monde » , adopté des mesures commerciales protectionnistes pour préserver leur hégémonie dans les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales. Selon les principes de l’économie du marché et les règles de valeur, la théorie de la « surcapacité de la Chine » est un faux débat pur et simple, son authenticité suscitent sans doute de grandes interrogations.
Les capacités de production d’énergies nouvelles sont-elles excédentaires à l’échelle mondiale ? La surcapacité est une notion relative. Pour savoir si les capacités de production sont excédentaires ou non, il faut analyser non seulement la production et l’offre, mais aussi la demande et le marché. Si la demande est toujours en croissance et le potentiel de marché est pleinement libéré, la surcapacité sera une lettre morte. Aujourd’hui, loin d’être excédentaires, les capacités de production vertes font largement défaut dans le monde entier. Selon les chiffres publiés par l’Agence internationale de l’Energie, la demande mondiale des véhicules aux énergies nouvelles s’élèvera à 45 millions en 2030, soit une multiplication par quatre par rapport à 2022. La capacité installée du photovoltaïque atteindra à 820 GW au niveau mondial, soit quatre fois plus par rapport à 2022. De ce point de vue, les énergies nouvelles sont un secteur en plein essor avec un marché immense à exploiter. La Chine, comme un grand pays producteur des véhicules électriques, des batteries lithium-ion et du photovoltaïque, a tout à fait raison d’augmenter sa production des énergies nouvelles, car cela correspond aux lois du marché et contribue à la lutte contre le changement climatique et à la réalisation de la transition verte dans le monde. Voilà un exemple concret de la valorisation des avantages comparatifs en quête des bénéfices mutuels.
La Chine exporte-elle les « capacités excédentaires » au monde ? À l’heure actuelle, l’industrie chinoise des énergies nouvelles répond principalement aux demandes du marché intérieur. L’exportation des produits des énergies nouvelles vers les États-Unis et d’autres pays ne représente qu’une petite partie. Par exemple, en 2023, la production et la vente des véhicules chinois aux énergies nouvelles sont respectivement 9,587 millions et 9,495 millions, dont 87,3% sont vendues en Chine et 12,7% sont exportées vers le marché extérieur. Seulement 13 000 sont entrés sur le sol américain, soit 0,82% des exportations totales. Dans le marché européen, le prix des véhicules chinois aux énergies nouvelles est en moyenne 31 000 euros, soit deux fois plus supérieur par rapport au marché chinois, ce qui montre une simple loi économique selon laquelle la rareté fait le prix des bonnes choses, comment peut-on le qualifier du « dumping à bas prix » et de la « distorsion du marché » ? L’industrie chinoise des énergies nouvelles a connu un développement spectaculaire. Aujourd’hui, compte tenu d’une demande toujours croissante et d’un cycle de production long, les entreprises géantes comme le BYD, fait face souvent à la pénurie d’approvisionnement. Ce n’est que par l’augmentation de production que le prix des véhicules chinois aux énergies nouvelles sera baissé dans le marché étranger et que de plus en plus de consommateurs bénéficieront des fruits de développement de la Chine.
Pourquoi la Chine est-elle devenue un bouc-émissaire de l’« exportation des capacités excédentaires » ? Si l’industrie chinoise des énergies nouvelles a réalisé un développement continu au cours de plusieurs décennies écoulées, c’est parce que la Chine dispose d’un marché immense, d’un tissu industriel complet, des ressources humaines abondantes, des investissements massifs dans la recherche et l’innovation et de l’esprit entreprenant des entrepreneurs. L’industrie chinoise des énergies nouvelles est sortie renforcée de l’ouverture et de la concurrence et elle ne tire aucun avantage indu de la prétendue subvention. Au contraire, ce sont les États-Unis et les pays européens qui ont accru sans cesse la subvention au secteur des énergies nouvelles par l’adoption des textes comme l’Inflation Reduction Act, le plan industriel du pacte vert et le Net-Zero Industry Act, conduisant ainsi à la concurrence déloyale entre la France, le Canada, l’Italie et d’autres pays occidentaux dans le secteur des véhicules aux énergies nouvelles. Les États-Unis et les pays occidentaux, au mépris de la violation du principe non-discriminatoire et de la concurrence équitable de l’OMC, ont accusé la Chine d’exporter la surcapacité. Leur objectif est de mettre en exergue la théorie de la menace chinoise pour priver la Chine de son droit légitime au développement, maintenir la Chine au bas de gamme des chaînes de valeur et préserver leur hégémonie de plus en plus instable.
Face à un développement insuffisant et déséquilibré des capacités de production des énergies nouvelles dans le monde, la Chine poursuit toujours une voie de bénéfice mutuel pour prospérer ensemble dans la diversité, tout en promouvant le développement du secteur des énergies nouvelles sur son sol, elle a développé la coopération pragmatique sur les capacités de production pour aider le Congo et d’autres pays en développement à accélérer leur industrialisation et réaliser la transition énergétique. Les centrales hydroélectriques d’Imboulou et de Liouesso construites par la partie chinoise ont permis d’atténuer la pénurie de l’électricité et de promouvoir le développement des énergies propres, donnant ainsi un bel exemple dans la coopération sino-africaine sur les énergies nouvelles.
Dans l’avenir, le développement des capacités de production des énergies nouvelles représente une grande tendance de l’économie mondiale et un choix crucial pour l’humanité face au changement climatique. Le secteur des énergies nouvelles n’est pas un champ de bataille marqué par le jeu à somme nulle, mais une scène de coopération gagnant-gagnant. Le rejet des responsabilités, le dénigrement et le découplage ne conduisent qu’aux conséquences perdant-perdant,cela n’aide en rien à promouvoir la transition industrielle, porte atteinte à la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement, sabote l’agenda climatique mondial et provoque même le bouleversement politique et la crise économique de grande ampleur. Dans ce sens, la « surcapacité de la Chine » reflète l’angoisse excédentaire de certains grands pays sur la perte de leur hégémonie. Ceux qui font du tapage autour de cette théorie constituent le contre-courant du développement mondial et du progrès de l’humanité.