BEIJING, 20 NOV (ACI) – Les journalistes africains ont été édifiés, le 18 novembre à Beijing, en Chine, sur l’initiative d’une Ceinture économique de la Route de la soie et celle d’une Route de la soie maritime du XXIème siècle appelée ‘’la Ceinture et la Route’’, une approche chinoise pour défendre le système de l’économie mondiale ouverte, et réaliser un développement diversifié, autonome, équilibré et durable.
«Lancée en 2013 par le Président chinois, M. Xi Jinping, cette initiative insiste sur le traitement d’égal à égal et la participation de tous les pays, grands ou petits, riches ou pauvres. Elle met en valeur l’ouverture, la transparence et l’inclusion en apportant de l’énergie positive à la paix et au développement du monde», a expliqué la ministre, conseillère du département d’Afrique du ministère chinois des Affaires étrangères, Mme Hongyan, lors d’un échange avec la presse africaine.
Cette initiative, a-t-elle dit, transmet l’esprit de la route de la soie et recherche la réciprocité et la complémentarité, tout en préconisant la concertation, la synergie et le partage de tous les pays pour créer ensemble un nouveau système de gouvernance économique mondiale.
Pour elle, ’la Ceinture et la Route’’ exige un pragmatisme dans l’action. Associée à l’agenda de l’Union africaine (Ua), cette initiative, qui renforce la coopération Sino-africaine, a été entérinée par 160 pays à travers le monde, dont 44 sont africains, faisant du continent le premier à y être plus actif et ferme dans ses engagements.
Citant le Président Chinois, Mme Hongyan a laissé entendre qu’ «il ne s’agit pas d’un slogan ou d’une légende, mais d’une réalité merveilleuse, pleine de promesse. C’est la voie du développement durable et de la prospérité».
Malheureusement, «certains pays occidentaux ne sont pas contents de voir la Chine coopérer d’égal à égal avec les pays africains. Ils calomnient sans cesse la Chine pour faire mal aux relations sino-africaines, tout en oubliant que cela est contraire à la volonté des africains», a-t-elle fait comprendre.
Paraphrasant le Président Kenyatta du Kenya, elle a souligné que «les investissements chinois sont destinés à réduire l’écart dans le domaine des infrastructures. La Chine n’est pas le seul investisseur au Kenya». Elle a ajouté que l’initiative ‘’la Ceinture et la Route’’ «n’est pas un piège à l’endettement des pays africains, mais un outil de coopération efficace».
Pour souligner le caractère concret de cette initiative, elle a énuméré quelques projets déjà réalisés, parmi lesquels le chemin de fer Mombassa-Nairobi, au Kenya, mis en service en 2017, appelé aussi projet du siècle, ayant donné 46.000 emplois aux Africains ; le pont suspendu de Maputo, au Mozambique, long de 3 km ; l’accord de libre-échange entre la Chine et la Maurice et la route nationale N°1 reliant Brazzaville à Pointe (536 km).
Cette initiative est mondiale et compte cinq tracés, dont trois relatifs à l’ancienne route de la soie et les deux autres partent des ports chinois vers l’océan indien et l’Europe et des ports chinois vers le pacifique du sud via la mer de Chine méridionale. (ACI/Philon Séverin Bondenga)