BRAZZAVILLE, 16 JUIN (ACI) – Le coordonnateur du Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale (Pdac), M. Isidore Ondoki, a annoncé, le 15 juin à Brazzaville, l’intention de revoir à la baisse le coût de la contrepartie des bénéficiaires éligibles à 5% contre 10% pour les groupes de producteurs et à 25% contre 50% pour les entreprises, rapporte le quotidien ‘’Les Dépêches de Brazzaville’’.
Cette réduction s’explique par l’impact socio-économique de la pandémie de la Covid-19 en République du Congo. «Le 26 mars dernier, nous avons validé les plans d’affaires de 782 bénéficiaires, c’est-à-dire les entreprises et les groupes de producteurs, pour un montant de plus de 10 milliards de Fcfa. Ces derniers avaient trois mois pour ouvrir les comptes et y apporter leur contrepartie, après quoi devrait intervenir la signature des conventions de financement des plans d’affaires», a-t-il précisé.
Poursuivant son propos, M. Ondoki a fait savoir qu’à cause de cette pandémie, il a été constaté que les conditions ne pouvaient plus être réunies pour que ces bénéficiaires apportent facilement leur contrepartie. «C’est ainsi que le ministre de tutelle a échangé avec le projet et la Banque mondiale, demandant de revoir à la baisse leurs contributions. Les peuples autochtones sont exemptés». a-t-il ajouté. Par ailleurs, il a déploré le ralentissement causé par la Covid-19 dans les accords de financement pour les nouveaux plans d’affaires.
S’agissant des plans d’affaires financés en 2019, il a dit que les travaux se réalisent. Cependant, il a souligné que l’équipe de suivi et d’évaluation n’a pas pu accomplir sa mission sur le terrain à cause de ladite pandémie.
Abordant l’aspect des infrastructures, M. Ondoki a fait savoir que les travaux de traitement de plus de 500 km de pistes rurales ont été interrompus à cause de la crise sanitaire de la Covid-19. «Nous nous sommes adressés au ministre de l’Equipement et de l’entretien routier qui a autorisé les entreprises évoluant en milieu rural à poursuivre leurs activités. Certaines ont vite repris, d’autres par contre prennent du retard, ce qui fait que la réception de certaines infrastructures prévue entre mars et avril a été repoussée de deux, voire trois mois».
La formation des groupes de producteurs en matière de gestion environnementale et de pesticides, le dialogue public-privé et les activités prévues dans le cadre du renforcement des capacités avec le ministère de tutelle et les autres structures publiques et privées dans l’appui à l’agriculture commerciale ont également pris du retard, a-t-on appris. (ACI)