BRAZZAVILLE, 18 DEC (ACI)-Le Programme alimentaire mondial (Pam) a organisé du 16 au 17 décembre, un atelier de partage d’expériences et de renforcement de la chaîne de valeur du manioc en vue de soutenir les systèmes alimentaires durables en Afrique en générale et au Congo en particulier.
Organisé en webinaire et en présentiel, en collaboration avec le Centre régional d’excellence contre la faim et la malnutrition (Cerfam) et le Centre d’excellence en Chine, dans le cadre de la coopération Sud-sud et triangulaire, cet atelier va permettre à plus de 40 participants d’échanger sur les technologies innovantes de transformation du manioc en produits dérivés et leur consommation par les populations, ainsi que sur les résultats concrets obtenus par les bénéficiaires après quelques sessions de renforcement de capacités.
Pour le directeur de l’agriculture, M. Paul Raphaël Ongouala, représentant le ministre de tutelle, cet atelier donne l’occasion aux divers pays parmi les plus grands producteurs de manioc dont la Chine, le Brésil et de nombreux pays africains comme le Ghana, le Kenya, le Benin et le Togo de prendre des mesures idoines en la matière.
«Il est essentiel et urgent de redoubler les efforts pour concevoir des stratégies adéquates et mobiliser l’expertise et l’assistance technique à différents niveaux en mettant un accent particulier sur des aspects entres autres la collecte de données, la mise en œuvre de technologies innovantes, le développement des pratiques d’agriculture climato-intelligente et résiliente», a-t-il expliqué.
Le développement des chaînes de valeur relève du domaine des droits humains prônés par les Nations unies qui recommandent, entre autres, l’accès à une alimentation saine, équilibrée et adéquate. C’est à ce sujet que le Pam avec l’appui de multiples partenaires, dont la Chine assure la formation des producteurs de manioc dans les techniques de production avec tous les itinéraires techniques, a rappelé M. Ongouala.
Par ailleurs, il a indiqué que le développement de la coopération Sud-sud et triangulaire, constitue une opportunité pour la relance des économies actuellement faibles et la redynamisation de certaines filières agricoles porteuses d’espoir en matière d’emplois pour les jeunes.
Cette coopération, a-t-on appris, représente un levier important à travers lequel les États peuvent mobiliser une assistance technique rendue disponible avec le concours de la Chine dans la production et la transformation des produits agricoles dont le manioc qui occupe une place de choix. Le but est de renforcer les capacités des communautés rurales en techniques de transformation et de contribuer à l’amélioration globale de la chaîne de valeur du manioc.
De son côté, le directeur adjoint du Pam au Congo, M. Ali Ouattara, a fait savoir que son institution s’intéresse au développement de la chaine de valeur du Manioc afin de contribuer à la mise en œuvre du Plan national de développement (Pnd) du Congo à travers l’axe diversification de l’économie, axe fondamental de ce Plan 2018-2022.
C’est dans cet élan visant, à terme, la mise en place de véritables systèmes de transformation industrielle que le Pam Congo s’investit. Cet état de fait contribuera, non seulement à la disponibilité alimentaire pour réduire les importations alimentaires au Congo où les besoins alimentaires sont couverts à 70% par les importations, a-t-il conclu. (ACI)