Brazzaville, 26 déc (Aci) – Les acteurs de l’organisation de la société civile congolaise (Osc) membres du mouvement Scaling up nutrition (Sun) se sont constitués, le 24 décembre à Brazzaville, en une plateforme en vue de lutter contre la malnutrition sous toutes ses formes.
A cette occasion, elles ont procédé à la mise en place des instances dirigeantes de ladite structure, sous le patronage du ministre, secrétaire général de la présidence de la république, Point focal Sun, M. Jean-Baptiste Ondaye. Ces instances sont composées d’une Assemblée plénière, d’une équipe de coordination technique, des sous-groupes de réflexion et d’un secrétariat exécutif.
La coordination technique est dirigée par le Dr Alain Bikindou, de ‘’Médecin d’Afrique’’ ; Mme Emilie Anère, de l’Ong ‘’Institut européen de coopération pour le développement’’, occupe le poste de coordonnateur technique adjoint ; M. Romain Pierre Mienahata, de l’Association congolaise des droits des consommateurs, est le chargé de suivi et évaluation ; Mme Patricia Kinanana, de l’Ong ‘’Club jeunesse infrastructure et développement, assure la fonction de chargé de la communication, et Mme Patience Zola, de l’Ong ‘’Médecin d’Afrique’’, occupe le poste de rapporteur.

Pour M. Ondaye, la contribution des Osc dans la lutte contre la malnutrition est un gage de réussite, parce que ces organisations travaillent au sein des communautés. «Elles ont la particularité de travailler dans des zones peu ou non couverte par les programmes gouvernementaux», a-t-il fait savoir.
Ces Osc, a-t-il poursuivi, disposent également d’une grande expérience dans l’implémentation des projets, couplée à leur meilleure compréhension des causes des problèmes de malnutrition dans chaque communauté.
En outre, il a précisé que les Osc sont des acteurs de premier plan dans l’identification et la formation des leaders et des champions de la lutte contre la malnutrition au niveau des communautés, de façon à créer un environnement favorable à une nutrition maternelle et infantile de qualité par le biais de la sensibilisation.
Au Congo, la prévalence de la malnutrition est passée de 30% en 1990 à 21% en 2015. Selon la représentante de l’Unicef au Congo, Mme Micaela Marquez De Sousa, malgré les efforts réalisés, la route demeure longue. En effet, selon les données de l’enquête Mics, encore un enfant âgé de moins de cinq ans sur quatre souffre de malnutrition chronique.
Ces données révèlent aussi que 8% d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aigüe, dont 2,6% de forme sévère. «Ces conséquences multiples de la malnutrition exigent une lutte multisectorielle globale, donc une implication de tous», a-t-elle dit.
A cet effet, la représentante de l’Unicef au Congo a souligné la nécessité de l’implication de la société civile qui a un rôle central à jouer pour faire de la recevabilité une réalité en matière de nutrition.
De son côté, le représentant de ‘’Médecin d’Afrique’’, M. Davy Irenée Louvouezo, a signifié que la mobilisation de la société civile et la collaboration multipartite avec d’autres acteurs de développement sont une exigence pour une meilleure prise en compte des problématiques sanitaires et nutritionnelles au Congo.
La mise en place de cette plateforme qui regroupe 19 Osc, s’est inscrite dans la dynamique d’élargissement du réseau des acteurs impliqués dans la lutte contre malnutrition sous toutes ses formes au Congo. (ACI/Dédé Bernine Massamba)