BRAZZAVILLE, 07 MARS (ACI) – Le directeur général de l’Agence nationale de l’artisanat (Ana), M. Serge Gaston Moundélé Mbouma, a déclaré le 7 mars à Brazzaville, que près de deux millions de Fcfa ont été encaissés du 4 au 7 mars au salon féminin de l’artisanat.
Ce salon, qui expose les objets d’art de 14 corps de métiers de l’artisanat, se tient du 4 au 14 mars prochain. Placé sous le thème, «Artisanat : gisement d’emplois et vecteur de l’autonomisation», il réunit une soixantaine de femmes artisanes exerçant entre autres dans la sculpture, la couture, la vannerie, l’industrie perlière, la bijouterie et la décoration.
Selon M. Moundélé Mbouma, depuis le 4 mars, date de l’ouverture de ce salon, jusqu’au 7 mars, près de 500 personnes ont visité les stands d’exposition-vente des divers œuvres d’art sorties des mains de toutes ces femmes qui sont valorisées dans le cadre de la journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars de chaque année.
Pour lui, le message de ce thème est de dire que la production locale s’appuie sur l’artisanat et qu’une bonne partie de la stratégique nationale de l’emploi et de la résorption du chômage et même de la lutte contre la pauvreté passe par les métiers artisanaux. «L’artisanat est une grande richesse, un gisement d’emplois, parce qu’on ne peut pas parler d’emplois sans faire référence à ses métiers», a-t-il soutenu.
Par ailleurs, il a annoncé la tenue, dans quelques mois, de la 2ème édition du salon des métiers du bois et du salon national de l’artisanat qui sera organisé en marge des 60 ans de la fête nationale du pays. Selon lui, plusieurs artisans prendront part à ce salon national, au nombre desquels une dizaine par département. Cet événement réunira une trentaine de corps des métiers à l’esplanade du palais des congrès de Brazzaville.
Répondant aux questions des journalistes, Mme Solo Lydie, artisane dans la conception et vente des sacs Macramain, des tissages de bambou et de Rotin, a déploré le fait que les Congolais sous-estiment les fabrications locales. «Non seulement ils minimisent nos produits, mais encore ils pensent que les femmes congolaises sont incapables de produire de belles œuvres d’art», a-t-elle poursuivi.

Parlant de la journée internationale de la femme, elle a dit que très souvent, le 8 mars est considéré par les femmes congolaises comme étant une journée au cours de laquelle on doit avoir de nouveaux pagnes à porter, boire et danser dans les bars. A son avis, la femme devrait consacrée cette journée à la réflexion sur son avenir, sur ce qu’il y à faire dans la vie et au bilan des actes déjà posés.
«Les femmes qui ne travaillent pas doivent apprendre à faire quelque chose. Moi, je suis fière de mon métier, car je fais tout ce que je veux avec l’argent qu’il me procure», a-t-elle dit.
Selon elle, la femme doit également apporter sa contribution pour une bonne harmonie dans le foyer, au lieu de tout attendre de l’homme. Cela ne sera possible que si la femme exerce un métier, a-t-elle souligné. (ACI/Blanchard Boté)