BRAZZAVILLE, 09 AOÛT (ACI) – Le Premier ministre, chef du Gouvernement, M. Clément Mouamba, a éclairé, le 6 août dernier à Brazzaville, l’Assemblée nationale sur la sécurisation des édifices publics, sujet ayant fait l’objet de la communication téléphonique entre la ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Mme Destinée Hermella Doukaga, et le directeur général Adjoint de la police, le colonel Obami Itou fils.
Le texte sur la sécurisation des édifices et des autorités existe. Cependant, il doit être amélioré et reprécisé, a fait savoir M. Mouamba. «C’est la Garde républicaine qui s’occupe des édifices publics, de la Présidence de la République et de certains édifices sensibles. Une réflexion est en cours pour protéger les autorités exposées dans leur mission et sécuriser les édifices de l’Etat», a-t-il précisé lors de la 8ème séance des questions orales avec débat au Gouvernement.
A propos de la communication téléphonique, M. Mouamba a déploré le fait qu’elle ait été diffusée dans les réseaux sociaux. Selon lui, les deux personnalités ont été réprimandées et ramenées à la raison sur la base des notions de moralité et d’éthique. «Le rôle du Gouvernement est d’éduquer et d’encadrer. On doit faire des efforts de dépassement de soi, car le tribalisme nous rétrograde et nous rabaisse», a-t-il fait observer.
Par ailleurs, M. Mouamba a aussi parlé du Centre national de transfusion sanguine (Cnts) qu’il faille doter en matériel pour un meilleur fonctionnement. A ce sujet, il a informé les députés que dans les prochains jours, celui-ci sera équipé. «Le Cnts va bien fonctionner, car il sera équipé en matériels adéquat», a-t-il dit.
S’adressant à la ministre en charge de la santé, il l’a rassurée de ce que cette dotation ne saurait tarder. «Mme la ministre, vous aurez de l’argent pour équiper votre structure. Le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, a confirmé qu’une dotation vient d’être acquise et le décaissement sera rapide», a-t-il annoncé.
Outre le cas du Cnts, M. Mouamba a évoqué celui de la Centrale d’achat des médicaments essentiels et des produits de santé (Cameps). Il a souligné que l’Etat veille à régler les problèmes de ladite structure, ajoutant que des progrès sont notés dans plusieurs domaines.
Sur le versement des bénéfices récoltés dans les péages aux collectivités locales, il a fait savoir que l’Etat ne peut pas rétrocéder quelque chose à une collectivité locale. «C’est l’Etat qui est partenaire quelque part et s’il y a des bénéfices, elles seront versées directement au Trésor public, et vous en bénéficierez dans les refinancements des collectivités locales. S’il faut le faire, toutes les autres localités, entre autres Lifoula, Ignié, Mindouli nord et Mouléndé, doivent aussi en bénéficier. Il n’est pas question de donner quoique ce soit», a-t-il martelé.
Selon lui, l’Etat à 15% et assure le conseil d’administration, bien qu’il soit minoritaire, car il a concédé volontairement son domaine à un partenaire privé, 15% pour la société française et 70% pour la société d’Etat chinoise. Il a rappelé que cet argent servira à la réparation de la route et que le contrat est de 30 ans.
Aussi, il a indiqué que les tarifs des péages étaient vus à la baisse pour répondre à l’urgence et aux préoccupations des différents partenaires. «Aujourd’hui, on a un consensus pour un tarif. Il va être pris au Conseil des ministres qui va en parler de manière plus large», a-t-il poursuivi.
Parlant du comportement des députés, le président de l’Assemblée nationale, M. Isidore Mvouba, les a appelés à l’ordre et au bon sens dans les débats. «Entre nous, il y a des personnes sérieuses, mais certains d’entre nous sont atteints du syndrome du gadget qui ne les honore pas et est susceptible de les disqualifier. Soyons sérieux et ne nous laissons pas emporter par le piège de la télévision qui est un couteau à double tranchant», a-t-il martelé.
Pour ce qui est de la situation économique, il a dit que le Congo n’est pas en faillite. Relativement à la signature de l’accord avec le Fonds monétaire international (Fmi), il a souligné que «tant qu’on n’atteindra pas une croissance de l’inclusion, on ne pourra pas créer des emplois massifs. Cela ne saurait être possible, bien qu’investir dans le capital humain est comme une mesure d’accompagnement».
Au cours de la séance, 12 ministres sur 14 attendus ont répondu aux différentes questions des députés sur les sujets d’ordre social, économique et politique. (ACI)
Marlyce Tchibinda Batchi
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