BRAZZAVILLE, 03 FÉV (ACI) – Le président de l’Assemblée nationale, M. Isidore Mvouba, a promis, le 1er février à Brazzaville, des sanctions réglementaires à l’endroit des députés absents aux différentes sessions et aux réunions des commissions permanentes.
«Je prends à témoin le plénum des députés, qu’il s’agit d’un dernier avertissement», a-t-il insisté au cours de la cérémonie d’ouverture de la huitième session ordinaire administrative du 1er février 2020.
A cette occasion, il a souligné que cette session va permettre de donner de l’élan à l’Alliance parlementaire congolaise pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans une étroite coopération avec le ministère de l’Agriculture, de l’élevage, la pêche et l’aquaculture, et d’assurer le déploiement du réseau des alliances parlementaires d’Afrique centrale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en collaboration avec la Fao.
Mvouba a aussi souhaité la tenue des journées parlementaires sur les problématiques retenues lors de la dernière session sur des secteurs divers et variés qui touchent au fonds routier et au génie touristique. Pour lui, il sera question de faire un point exhaustif des textes d’application par l’exécutif des lois votées au niveau du Parlement.
Il a également dénoncé la recrudescence du banditisme dans les quartiers de Brazzaville. A ce sujet, il a lancé un appel à la tolérance zéro face à ce phénomène funeste. «Il est impérieux que le gouvernement s’attaque de manière vigoureuse à ce phénomène qui perturbe la tranquillité des citoyens dans les cités. Il ne reste plus qu’à mettre à la disposition de la Force publique des moyens adéquats pour qu’elle fasse le travail», a-t-il dit.
Par ailleurs, il a fait savoir que plusieurs affaires d’importance feront l’objet d’examen, parmi lesquels celui de la mise en place d’un cadre de politique nationale en matière d’assistance sociale et humanitaire, dans l’optique de réduire les inégalités, de renforcer le rôle protecteur de la famille et de responsabiliser davantage les populations dans la résolution de leurs problèmes.
En outre, il a remercié les partenaires pour leurs contributions multiformes, notamment pour avoir porté assistance aux populations en détresse. «Depuis quelques temps, nous sommes confrontés aux effets dévastateurs du dérèglement climatique se traduisant par des érosions, des glissements de terrain, si ce n’est des inondations. C’est un phénomène global qui ne doit pas être l’occasion des querelles de clochers», a-t-il précisé.
A ce sujet, M. Mvouba a relevé que les villes de Brazzaville et de Pointe-Noire disposent désormais d’outils d’orientation urbaine qui aident à planifier les actions d’aménagement à réaliser au cours des 20 années à venir. Selon lui, ces plans d’aménagement urbain progressistes postulent à la création des villes du futur.
Selon lui, cette politique d’aménagement urbain hardie et volontariste est une nécessité impérieuse, au regard des désordres pédologiques et l’occupation anarchique du sol, qui sont devenus le lot des Congolais. «C’est pourquoi, nous saluons les mesures préconisées en vue de renforcer la réglementation visant à mettre un terme aux lotissements désordonnés» a-t-il déclaré.
Sur ce, il a attiré l’attention du gouvernement sur la priorité à accorder, courant 2020, à la remise à niveau de la Route nationale N°2 et des voiries urbaines des deux métropoles principales, à savoir Brazzaville et Pointe-Noire. (ACI/Berninie Dédé Massamba)