BRAZZAVILLE, 14 MAI (ACI) – L’Assemblée nationale a ouvert, le 14 mai à Brazzaville, la 2ème session extraordinaire, dont l’unique affaire est l’examen et l’adoption du projet de loi autorisant la ratification de l’accord complémentaire de la restructuration de la dette du Congo envers la Chine.

Signé le 29 avril dernier entre les deux pays, la ratification de l’accord complémentaire devrait permettre au Congo de conclure, dans les tout prochains jours, les discussions entamées avec le Fonds monétaire international (Fmi) depuis bientôt deux ans afin d’obtenir une Facilité élargie de crédit (Fec).
Ouvrant les travaux de cette session extraordinaire, le président de l’Assemblée nationale, M. Isidore Mvouba, a indiqué que le programme avec le Fmi n’est pas une fin en soi. «Il exige de l’Assemblée nationale plus d’ardeur à la tâche dans l’une des missions primordiales, à savoir le contrôle de l’action gouvernementale, et la constance du Gouvernement dans l’action pertinence dans ses choix, l’efficacité et l’efficience à l’ouvrage», a-t-il ajouté.
«Certes, la Fec, une fois obtenue, va constituer une véritable bouffée d’oxygène pour notre économie mise à mal depuis 2015. Elle est bonne à prendre, mais des efforts conséquents sont à fournir pour espérer avoir un juste retour des choses», a-t-il fait remarquer.
Deux ans durant, dans les pourparlers avec le Fmi, le pays a été invité à engager des réformes structurelles pour améliorer la gouvernance, assainir la gestion des finances publiques et rendre soutenable la dette extérieure. A cet effet, le Congo s’attèle depuis deux ans à jeter les bases d’un cadre législatif et judiciaire favorable à la bonne gouvernance, a-t-il souligné.
A cette occasion, il a rendu hommage au Président de la République, M. Denis Sassou Nguesso, pour son implication quant à cet accord. Aussi, il a salué le savoir-faire du Gouvernement qui a su donner le meilleur de lui-même pour maintenir haut le flambeau de l’espoir et le peuple congolais pour sa maturité et son discernement tout au long de cette période faite de sacrifice.
«Il est judicieux d’intérioriser que le processus de conclusion d’un accord avec le Fmi constitue encore un challenge à gagner. Pour l’heure, il revient à la représentation nationale de s’attacher à l’adoption de ce projet de loi», a-t-il fait savoir, tout en se réjouissant de constater que le Congo amorce l’un des derniers virages de sa sortie de l’abîme de la crise.
Par ailleurs, M. Mvouba a appelé les députés à continuer à faire preuve de rigueur dans la gestion de la chose publique pour mener une lutte résolue contre la concussion, la corruption et les valeurs négatives. «Nous pouvons nous réjouir pleinement qu’après avoir signé avec le Fmi un accord à proprement parlé du Fce, le Congo devra remettre l’ouvrage sur le métier pour réussir ce défi de longue date», a-t-il martelé. (ACI)
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