BRAZZAVILLE, 04 NOV (ACI) – L’ambassade de la République populaire de la Chine au Congo a présenté, le 2 novembre à Brazzaville, les produits culturels et créatifs liés aux vieux remparts de la ville de Nanjing, qui sont un patrimoine culturel important et une référence pour cette ville.
Présenté au cours d’une exposition, les vieux remparts de Nanjing, la capitale Nord de la Chine, reflètent les milliers d’années d’expérience dans la construction des villes en Chine. Ils sont un travail remarquable dans l’histoire de l’architecture chinoise et représentent une importante civilisation chinoise. A ce jour, ces remparts sont les plus grands remparts urbains en bâtisse au monde.
A cette occasion, le conseiller administratif et juridique, représentant le ministre de la culture et des arts, M. Romain Pindou, s’est dit satisfait de recevoir cette exposition. «Notre joie est d’autant plus grande que les échanges culturels entre les deux pays connaissent chaque jour un nouveau développement et mettent en lumière les excellentes relations qui existent entre le Congo et la Chine », a-t-il souligné.
Aussi, il a rappelé que le 10 mai dernier, dans le cadre de la célébration du 55ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Congo et la Chine, la troupe acrobatique de la municipalité de Nanjing avait offert au public brazzavillois un spectacle dont les tableaux éblouissants ont laissé des souvenirs impérissables.
De son côté, le directeur du bureau municipal de la culture et du tourisme de Nanjing, M. Sen Long Xie, a laissé entendre que les deux pays entretiennent une profonde amitié traditionnelle et de bonnes relations de coopération ces dernières années. «La Chine et le Congo ont une coopération riche dans les domaines économiques, culturels et autres, qui donnent une nouvelle vitalité à l’amitié entre les deux pays», a-t-il ajouté.
M. Xie a aussi dit que cette première présentation des remparts de la ville Nanjing au Congo au lieu dans l’espoir de faire dialoguer les cultures chinoise et congolaise.
Dans sa présentation, il a fait savoir que dans la Chine antique, les remparts revêtaient une importance particulière pour une ville. Ceux d’une capitale étaient un symbole du pouvoir. Par ailleurs, il a rappelé que le premier empereur de la dynastie des Mings, Zhu Yuanzhang, avait ordonné la construction des remparts pour la cité de Nanjing, désignée en 1368 comme capitale de la dynastie des Mings. En 1421, la capitale des Mings avait été déplacée de Nanjing à Beijing.
Il a fallu 28 ans pour achever la construction desdits remparts qui divisaient Nanjing en quatre couches de l’intérieur vers l’extérieur, entre autres la cité des palais résidentiels, la cité impériales et la capitale, proprement dite banlieue. Aujourd’hui, sur les quatre remparts, il ne reste que la capitale, les trois autres couches ayant été détruites ou démolies.
Chef-d’œuvre de l’architecture défensive dans la Chine antique, les remparts de Nanjing sont aujourd’hui un patrimoine culturel important et une référence pour cette ville, a-t-il expliqué.
Poursuivant ses propos, M. Xie a souligné l’importance historique de ces remparts qui ont joué un rôle capital dans la défense militaire. Aujourd’hui, en tant que patrimoine culturel, ils presque perdu leur valeur militaire. Ils sont plutôt devenus un symbole de connexion que de partition et relient la ville entière ainsi que les différents peuples et les différentes cultures. (ACI)