BRAZZAVILLE, 20 JUIN (ACI) – Le ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du Partenariat public-privé, M. Denis Christel Sassou Nguesso, a souligné récemment en Chine que la décision de l’administration américaine d’imposer des droits de douane pouvant aller jusqu’à 50 % sur les produits africains pourrait représenter une opportunité pour stimuler le commerce intra-africain.
Il s’est exprimé lors d’une interview accordée à la chaîne chinoise CGTN, en marge de la réunion ministérielle des coordonnateurs sur la mise en œuvre des actions de suivi du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), tenue récemment à Changsha.
« Cette décision peut aussi aider l’Afrique à développer un commerce intra-africain et à renforcer l’intégration économique régionale. Ce bouleversement, s’il est bien analysé, pourrait inciter l’Afrique à valoriser ses ressources, à développer des chaînes de valeur locales et à réduire sa dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs », a-t-il déclaré.
A cette occasion, M. Denis Christel Sassou Nguesso a également mis en garde contre les effets perturbateurs d’une telle mesure sur les chaînes d’approvisionnement et sur la stabilité économique du continent.

Faisant le point de la réunion, il a indiqué que cette rencontre a permis aux ministres africains d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des dix axes prioritaires annoncés par le président chinois Xi Jinping lors du sommet de Beijing en septembre 2024.
« Nous avons constaté que ces actions n’avancent pas aussi vite que prévu. Le message du président de la République du Congo, M. Denis Sassou-N’Guesso, lu par le ministre des Affaires étrangères, M. Jean-Claude Gakosso, a encouragé la mise en œuvre effective de l’ensemble de ces dix actions prioritaires pour l’Afrique. Nous sommes engagés à ce qu’elles soient concrétisées pour le bien-être des pays africains », a-t-il affirmé.
Au terme de son intervention, M. Denis Christel Sassou Nguesso a qualifié la coopération sino-africaine de « relation historique et stratégique », tout en insistant sur la nécessité d’impliquer davantage de pays africains dans les mécanismes d’évaluation des engagements pris.
« Nous avons souligné, lors du mot de clôture, qu’à l’avenir, il faut impliquer plus de pays africains dans le mécanisme d’évaluation de ces dix actions prioritaires », a-t-il conclu. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)