BRAZZAVILLE, 16 AOÛT (ACI) – La République du Congo a célébré, le 15 août à Brazzaville, le 60ème anniversaire de son accession à l’indépendance sous un format réduit, sans défilé militaire et civil, et dans le strict respect des mesures barrières contre la pandémie du coronavirus (Covid-19) édictées par le gouvernement.
Cette édition s’est limitée à une cérémonie de prise d’armes. Durant environ 45 minutes, cette manifestation a connu deux moments forts, à savoir la salutation du drapeau national et la revue des troupes par le Président de la République, Chef suprême des armées, M. Denis Sassiou-N’Guesso, et le discours de circonstance du Premier ministre, chef du gouvernement, M. Clément Mouamba.
Dans son allocution, ce dernier a rappelé les contextes et les préjugés des colonisateurs à l’égard des africains noirs en les qualifiant de sous gens, d’un peuple sans histoire ni repère.
A cette occasion, M. Mouamba a affirmé que cette fête de l’indépendance est dans les cœurs des Congolais, dans leur ardente volonté de cheminer vers les cimes du progrès global, dans leur introspection féconde collective, où la mémoire reste l’alliée d’un avenir écrit en lettre d’or.
Le Congo, a dit le Premier ministre, reste un pays qui croit à une Afrique renaissante, intégrée et prospère. « Le Congo croit à une coopération pacifique et fraternelle avec tous les peuples du monde épris de paix, de justice et de liberté. C’est dans cet état d’esprit que nous fêtons ce 60ème anniversaire de notre indépendance », a-t-il fait entendre.
Soixante ans après l’indépendance, a-t-il dit, cet âge de la maturité commande au pays de gagner de nouvelles conquêtes dans un monde en mouvement, voire en ébullition de toutes sortes, qui n’a pas fini d’étonner et de révéler de nouveaux défis. Pour lui, l’indépendance politique du Congo, chèrement acquise, reste bien une condition nécessaire, mais pas suffisante, car le Congo a compris qu’il doit éviter le piège infernal du sous-développement.
M. Mouamba a dédié ce 15 août 2020 à l’évocation de ce que fut le 15 août 1960, placé dans la dynamique des peuples qui ont toujours lutté pour leur liberté face aux forces obscurantistes, dominatrices et spoliatrices. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, les retours sur l’histoire sont indispensables à tous égards.
Cette année, la célébration de la fête nationale a eu lieu pour la première fois hors du boulevard Alfred Raoul et loin des yeux de la population congolaise qui a l’habitude d’envahir ce lieu historique lors du traditionnel défilé militaire et civil. (ACI/Blanchard Boté)
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