BRAZZAVILLE, 21 SEPT (ACI) – Le gouvernement a rendu un hommage, le 19 septembre à Brazzaville, aux 177 victimes du terrorisme international, suite au crash de l’avion UT-772 DC-10 de la compagnie de l’Union des transports aériens (Uta) reliant Brazzaville et Paris, via N’Djaména (Tchad), le 19 septembre 1989.
Cet avion, avec à son bord des passagers de diverses nationalités, s’était écrasé au-dessus du désert de Ténéré, près du massif de Termit, au Tchad, après une escale à N’Djamena. Selon les enquêtes, ce drame avait été causé par une valise piégée, fruit du terrorisme. Aucun de ces passagers et des membres d’équipage n’avait survécu à cet accident.
Pour se souvenir de ce malheureux événement, le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et du portefeuille public, M. Gilbert Ondongo, en lieu et place de la ministre en charge des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, empêchée, a déposé une gerbe de fleurs à la stèle érigée au cimetière du centre-ville, en mémoire desdites victimes. A cette occasion, l’ambassadeur de France au Congo, M. François Barateau, a fait autant.
Pour les parents des victimes présents sur les lieux, ce mauvais souvenir est encore loin d’être effacé de leur mémoire, en dépit du nombre d’années passées.
De son côté, M. Martial De Paul Ikounga, parent d’un neveu décédé dans ce drame, a dit que cette journée prend plus de dimension que le fait de l’accident d’Uta. «La journée d’aujourd’hui concerne le monde entier, car le monument érigé correspond aux monuments des victimes du terrorisme international. Cela va être éternel», a-t-il souligné.
«Chaque fois que j’arrive ici, c’est comme si on m’avait poignardé au cœur. Et tout de suite, je revois l’image de mon enfant qui serait aujourd’hui mon poteau, mon soutien, celui qui allait m’enterrer dignement», a regretté une maman en larmes, interviewée devant la tombe de son défunt fils. (ACI/Marlyce Tchibibinda Batchi)